Après la première saison que j’avais trouvée excellente et bien construite dans son dénouement, la série You a dévoilé sa deuxième saison en décembre dernier. Joe était alors toujours en liberté après avoir tué Beck — le premier épisode de la saison 2 nous rafraîchit d’ailleurs la mémoire, en nous rappelant tout ce qui s’était passé précédemment — et en proie avec son ex-copine Candace, venue se venger. Il a donc fui New York pour aller se réfugier à Los Angeles… et pour harceler une nouvelle victime.
Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette deuxième saison très bonne. J’excepte juste les trois premiers épisodes et le dernier, que je n’ai pas trouvés crédibles une seule seconde. Sans vous spoiler, selon moi, il se passe beaucoup trop de choses dans les trois premiers épisodes. J’ai même eu l’impression que les scénaristes avaient fait du vieux avec du vieux, et que la série n’était pas prête d’évoluer. De plus, je trouvais tous les nouveaux personnages de la série tous caricaturaux sans exception (voire même têtes à claques pour certains d’entre eux).
J’ai vraiment accroché à cette saison à partir du quatrième épisode, et ce jusqu’au neuvième. J’ai trouvé effectivement intéressant le fait qu’après avoir montré Joe le manipulateur/psychopathe (même si on ne pouvait pas s’empêcher de de s’attacher à lui), la série montre Joe l’humain avec ses blessures et son envie de se repentir. Les flashbacks de son enfance étaient d’ailleurs pertinents, car on arrive mieux à le cerner et à mieux comprendre pourquoi il est devenu comme ça (même si tout n’a pas encore été dit, à mon avis). J’ai également adoré les épisodes 7 et 8, car on voit Joe être vulnérable et pleurer pour la première fois. Penn Badgley nous fait d’ailleurs encore profiter de son excellent jeu d’acteur. Il a vraiment su cerner le personnage de Jo, à travers ses pensées cyniques de « sociopathe » et son attitude parfaite (en apparence) devant les autres.
En outre, j’ai adoré suivre les autres intrigues. Au début, je n’y voyais pas d’intérêt et je me demandais ce que les scénaristes voulaient raconter. Mais au final, toutes les intrigues étaient bien écrites et mises en scène. Les personnages sont devenus plus intéressants et attachants, notamment celui de Forty qui m’a beaucoup touché. J’ai également adoré celui de Candace, qui formait par ailleurs un très bon duo avec Jo (j’avais hâte de savoir qui allait gagner la partie entre les deux). C’est juste dommage qu’elle ait été sous-exploitée (vu le twist final de la saison 1, je m’attendais à ce qu’elle soit le personnage principal avec Jo). Quant à Love, elle est clairement plus forte que Beck avec tout ce qu’elle se trimballe sur le dos, mais la révélation la concernant n’est pas crédible à mes yeux.
Pour moi — et je terminerai là-dessus —, la fin de la deuxième saison (l’épisode 10) est du grand n’importe quoi. Non pas que je ne puisse pas la concevoir, mais elle est très mal amenée. C’est comme si les scénaristes ne savaient pas trop comment la terminer. Je pense qu’ils auraient dû distiller des indices par-ci par-là, dès le premier épisode. Après, il faut voir comment la saison 3 va se dérouler, mais j’ai déjà l’impression qu’ils tournent en rond (surtout vu la dernière scène, qui est une redite de ce qu’on a déjà vu avant).
Pour conclure, comme je le disais, cette saison est très bonne dans sa globalité. Mais elle aurait pu être encore meilleure si certaines intrigues avaient plus crédibles au niveau du scénario.