La suite des aventures des délinquants super-héros : nos héros découvrent que Nathan est immortel, tandis qu’un étrange homme masqué semble vouloir les tirer de tous les faux pas possibles…
Il y a forcément un moment où une série, qu’on trouvait jusque-là excellente, part d’un coup en sucette. C’était le cas avec True Blood, qui commençait à faiblir sérieusement lors de sa troisième saison (avant de s’autodétruire avec la suivante). Et quand la série en question commence déjà à se perdre dès sa deuxième année d’existence, ça sent mauvais pour la suite. Et c’est ce qui est arrivé avec la pourtant très prometteuse Misfits.
Pour moi, Misfits était clairement ce qui manquait au paysage sériel : une œuvre hors du commun. Un savant mélange entre les mauvais Heroes et Skins, en d’autres mots. J’attendais donc cette deuxième saison avec grande impatience et, bizarrement, j’ai mis du temps avant de me pencher dessus, et ce, tout simplement car j’avais d’autres séries à voir en priorité (et aussi car je n’aime pas regarder trop de séries en même temps). Et que dire, si ce n’est que l’attente n’en valait pas la peine, cette fois.
Ce que j’avais adoré dans la première saison de Misfits, c’est qu’elle avait réussi à allier avec brio peinture sociale, science-fiction et intrigue policière. On avait alors réussi à s’attacher à chacun des personnages, y compris au détestable Nathan (avec son histoire de gamin délaissé par ses deux parents et livré à lui-même). Je m’étais même fait à l’accent so weird de Kelly, c’est dire. Et dans ces sept nouveaux épisodes, il n’y a pas que ça de so weird justement.
Le souci, c’est que Misfits a voulu s’américaniser, avec une nouvelle réalisation assez léchée dans sa forme – c’est un des seuls points positifs que je peux trouver – et des intrigues trop tirées par les cheveux. Si bien que la série finit par être caricaturale. Bon, l’idée d’une nouvelle intrigue par épisode n’était pas mauvaise, et si ça passe assez bien au début, ça vire au grand n’importe quoi à la fin.
D’accord, le but premier d’une série est d’évoluer et de tenter de nouvelles choses. Ça a marché pour certaines d’entre elles, sauf que ce n’est pas ce qu’on demande à Misfits. Pour tout vous dire, j’ai eu cette désagréable impression que tout allait trop vite et, par exemple, je trouve qu’il aurait été bien de faire durer l’intrigue de l’homme masqué jusqu’au bout. Quant aux histoires d’amour, elles auraient pu être bien, si ça durait plus d’un épisode pour la plupart, et si c’était également bien développé. On en arrive, néanmoins, à ressentir de l’empathie pour les personnages.
Alors, est-ce parce que j’ai attendu un an pour voir cette nouvelle saison que je me suis désintéressé de cette série, ou était-ce l’effet « voulu » ? J’hésite par ailleurs à me lancer dans la saison 3, à cause de ça. Mais peut-être la série a-t-elle juste eu un coup de mou ? Il faut l’espérer !