Après Hunger Games et L’embrasement, je vous parle du troisième volet de la saga : La révolte. J’avais plus que hâte de relire ce roman pour plusieurs raisons. La première est que j’avais aimé ses adaptations — surtout la première — sur grand écran (partie 1 et partie 2). La seconde est que j’avais détesté ce bouquin à ma première lecture, si bien que rien ne m’avait marqué (hormis deux-trois événements). Cette relecture était donc une redécouverte totale pour moi. Bilan ?
J’ai beaucoup aimé ce troisième tome, un peu moins que les précédents cependant. En effet, même s’il y a une continuité après L’embrasement, il y a une vraie rupture au niveau du ton. Les jeux sont terminés (même à la fin de deuxième partie, on parle des « 76e Hunger Games ») et la politique prend une grande place dans l’intrigue. Et bien que le livre date de plus de dix ans, il reste toujours autant d’actualité. Il traite ainsi ouvertement de la propagande politique de manière générale et de ses coulisses. Et qu’aussi bien du côté du Capitole que de celui du district 13, la manipulation des masses est de mise et la recherche de pouvoir est toute aussi présente.
Dans les films, j’ai le souvenir qu’à part Coin (qui montrait peu à peu, et subtilement, son vrai visage), le district 13 avait le bon rôle. Même s’ils montraient que dans le fond, c’était un régime totalitaire comme le reste de Panem. Dans le roman, cet aspect-là est bien plus mis en avant et je vous avoue qu’au début, ça m’a choqué. Comme dans les tomes précédents, l’autrice nous en apprend plus en nous donnant plein de détails. Tout en continuant de développer la psychologie de Katniss et des autres personnages (Peeta et Gale, notamment).
En parlant de Katniss, son évolution finale m’a bouleversé. Comme la fin du bouquin, que j’ai trouvé vraiment triste (en dépit de l’épilogue quelque peu optimiste). Depuis le premier tome, elle s’en prend plein la figure et une fois encore, elle n’est pas épargnée. Et autant dans les films, c’était soft, autant dans le livre, c’est violent. Malgré tout, elle endosse le rôle du geai moqueur avec force, courage et panache, bien que ça la consume progressivement (cf. quand le mineur du district 2 la menace de mort et qu’elle lui dit de la tuer).
Quant à sa relation avec Peeta et avec Gale, elle en prend un sacré coup. Le premier devient conditionné par le Capitole pour la tuer, le second a des idées de plus en plus extrémistes sur la révolte. Dans les deux cas, ça va beaucoup atteindre Katniss. Et même si je trouve le triangle amoureux toujours aussi inutile, il est cependant mieux amené ici que dans le tome 2. Il faut dire aussi que Gale joue un rôle plus important ce tome 3.
Enfin, si j’ai aimé le livre dans son ensemble, je trouve le rythme assez inégal. Les deux premières parties manquent beaucoup d’action, même si la mise en place progressive de la troisième est nécessaire. Quant à cette dernière, tout s’enchaîne beaucoup trop rapidement. On n’a d’ailleurs pas le temps de pleurer la mort d’un personnage qu’un autre meurt à la suite. Pour ça, je trouve finalement qu’adapter le bouquin en deux parties était une bonne idée, car cela permet au public de mieux profiter des péripéties des personnages.
En résumé, La révolte conclut très bien la saga Hunger Games. Néanmoins, à l’image du prequel sur Snow, je suis sûr que Suzanne Collins a encore plein de choses à nous raconter sur cet univers dense et riche.
Et vous, que pensez-vous de ce troisième tome ? N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire pour qu’on en discute !