J’attendais de finir le dernier tome de la première série pour en parler et c’est désormais chose faite ! Je veux, bien sûr, vous parler des livres Les Menteuses, qui ont inspiré le carton sériel Pretty Little Liars, qui fait triturer nos méninges depuis six ans maintenant ! Cela faisait un moment que je voulais jeter un œil aux romans écrits de Sara Shepard, pour voir si j’y retrouverais l’esprit de la série. Ou, du moins, pour voir si la série leur était fidèle…
Malgré les nombreux changements existants entre les deux supports, j’ai retrouvé dans les bouquins l’ambiance de la série à laquelle je me suis attaché, au fil du temps. Après, j’avoue ne pas avoir beaucoup de souvenirs des deux premières saisons – vu qu’elles reprennent l’intrigue principale des quatre premiers livres –, même si certains souvenirs me sont revenus au fil de ma lecture. Notamment concernant des passages qui ont été repris dans la série (comme l’accident d’Hanna). Cependant, les événements ayant lieu dans les livres diffèrent beaucoup de ceux de la série !
A ce propos, je vous avoue que ça m’a assez dérouté au début, notamment au niveau des quatre héroïnes. Par exemple, Hanna est beaucoup plus superficielle que son homologue télévisée, tandis qu’Aria est plus allumeuse que je ne l’aurais cru. Sans parler de leurs physiques – Emily est blanche et rousse, Spencer est blonde, tandis qu’Hanna est brune –. Mais je suis tellement habitué aux actrices qui les incarnent à l’écran que je passais outre. Ce qui m’a d’ailleurs aidé à mieux « rentrer » dans les livres et imaginer les filles dans les situations qu’elles devaient affronter. Quant aux autres personnages, là aussi il y a pas mal de changements : Toby est bien celui qui abusait de sa demi-sœur (qui est, contre toute attente, la « gentille »), Mona montre qu’elle peut être vraiment une garce par moments et Lucas est un mélange entre celui de la série et Caleb (qui n’existe donc pas dans les romans). La seule qui ne change pas, c’est Alison. Et concernant l’ »affaire Jenna », on est également assez surpris.
Sinon, est-ce que les livres sont aussi prenants que la série ? Alors, personnellement, je ne sais pas si c’est parce que je regarde la série depuis ses débuts et que, du coup, j’ai été très happé par ses rebondissements, mais je me suis assez ennuyé durant ma lecture de ces premiers tomes. En fait, il faut attendre à chaque fois les dernières pages pour qu’il se passe un truc et que les quatre héroïnes soient réunies pour affronter -A. Le reste du temps, on se doit se « coltiner » leurs problèmes d’ados, qui ne sont pas intéressants et sont clichés pour la plupart. Après, je vous l’accorde, la première saison était aussi clichée de ce côté-là, même si la série a su s’en éloigner au fil des épisodes. Mais c’est ce que je regrette le plus, à la lecture de ces bouquins, c’est que l’action soit peu présente. Néanmoins, il y a de l’évolution dans les tomes 3 et 4, puisque nos quatre menteuses vont en prendre plein la figure.
Point positif : contrairement à la série, qui a fini par faire dans la surenchère, la saga littéraire, elle, se contente de tout nous dévoiler, progressivement certes, mais elle ne part pas dans tous les sens. Et je trouve que ce n’est pas plus mal comme ça ! Et, le plus important, quand on apprend qui est -A, on sait pourquoi et comment elle a fait ça. Dans la série, on n’a jamais eu de réponse et j’en cherche encore… C’est donc un bon point pour moi : le dénouement est peut-être simple, voire bateau, mais il reste compréhensible.
Dernier aspect que je voulais aborder : l’écriture. Je ne vais pas dire que c’est écrit avec les pieds – j’ai vu pire ! –, mais ce n’est pas de la grande littérature non plus. Disons que c’est adapté aux quatre jeunes personnages qui sont, à tour de rôle, les narratrices de l’histoire. On a ainsi droit à des tournures de phrases et des figures de style qui laissent parfois à désirer. En revanche, ça se lit aisément et très vite, donc ça compense.
En conclusion, je dirais que la saga littéraire de Sara Shepard est un plaisir coupable qui se dévore en un rien de temps, malgré les défauts qu’on peut lui trouver. Sans être très prenante, on enchaîne notre lecture à vitesse grand V, dès qu’on termine un chapitre ou un tome. À voir comment la série évolue dans les prochains livres…