À peine vous ai-je parlés du premier tome que je vous parle du deuxième ! Moi qui avais prévu d’écrire un article « global » sur les tomes deux à sept, je me rends compte que j’ai beaucoup de choses à vous dire sur le livre Malronce de Maxime Chattam. Tant sur les personnages que sur les thèmes abordés (un en particulier), ainsi que sur l’univers et les différentes péripéties. Une chose est sûre : pour lire celui-là, il faut impérativement avoir lu le précédent, l’histoire reprenant exactement là où elle s’était arrêtée.
Dans cette critique, je ferai plusieurs parties, qui correspondront aux points dont je souhaite vous parler : l’histoire, les personnages et le thème de la sexualité (qui occupe bien la moitié de ce tome). J’ai donc autant de points positifs que de points négatifs à énumérer.
Une histoire qui gagne en intérêt !
Là où L’Alliance des Trois mettait du temps à happer le lecteur, l’action démarre dès la première ligne dans Malronce. Bien sûr, il faut se remettre dans le contexte et, du coup, permettre à nos personnages d’apprendre à faire face à l’univers extérieur à l’Île des Manoirs. Ambre, Matt et Tobias font ainsi de bonnes et de mauvaises rencontres, des découvertes qui expliquent pourquoi le Monde a changé depuis des mois. C’est notamment ce principal élément qui m’a fait aimer ma lecture et terminer le livre aussi vite que j’avais lu son prédécesseur.
Encore une fois, le roman est divisé en trois parties, dont la première qui comporte quelques longueurs. Puis, les péripéties font progressivement leur retour, jusqu’à une troisième et dernière partie durant laquelle notre cœur de lecteur doit s’accrocher coûte que coûte. Et, bien évidemment, le dernier retournement de situation prépare inévitablement l’arrivée du tome trois. Maxime Chattam réussit donc encore son coup, de ce côté-là !
Des personnages attachants… et une grosse tête à claques !
Il y a beaucoup de personnages qui font leur apparition, tandis qu’un fait son retour – on s’en doutait pour ce dernier. On s’attachera à certains (comme Jon), tandis qu’on se méfiera des autres. Quant à celui qu’on retrouve dans cette suite (Colin), il prouve clairement qu’il est détestable et ne mérite que ce qu’il lui arrive. Et puis, il y a nos trois héros, qui vont évoluer chacun à leur manière.
C’est ainsi que j’ai adoré lire les chapitres des points de vue de Tobias et d’Ambre. Ces deux-là présentent chacun une belle personnalité. Que ce soit leurs qualités ou leurs défauts, je les apprécie grandement, tant ils font preuve de courage dans les pires situations qu’ils doivent affronter (surtout Tobias). Même s’ils font tout ça pour Matt… que j’ai beaucoup eu de mal à supporter tout au long de ce deuxième tome.
En gros, le mec prend les décisions les plus absurdes. Ses amis ont beau lui dire qu’il n’agit pas de la manière la plus judicieuse qui soit, il y va quand même. Je comprends que ça puisse en séduire certains. Ce n’est pas mon cas ! J’avais envie de lui dire tout du long : « Arrête de chercher les ennuis et écoute ta raison plutôt que ton cœur ! » De même, j’ai du mal à trouver émouvante la relation qu’il entretient avec sa chienne Plume (bien que celle-ci soit plus ou moins essentielle à la survie de nos trois héros).
La sexualité : un thème indispensable ?
Toutes les sagas pour adolescents abordent inévitablement ce sujet. Des fois, ce sera en bien et, d’autres fois, ce sera en moins bien. Dans Autre-Monde, Maxime Chattam aborde frontalement le problème : il présente l’éveil sexuel comme un désir interdit, un fantasme pervers qui risquerait de faire des Pans des Cynics. En d’autres termes : le passage difficile à l’âge adulte. Cependant, je vous avoue que j’avais plus l’impression de relire Twilight de Stephenie Meyer, tant Chattam véhicule ses idées de manière maladroite. De toute manière, on ne pourra pas y échapper dans les autres romans de la saga, mais j’espère que ce sera moins « absurde ». Et comme le dit si bien l’un des protagonistes : « Vous verrez, on y passera tous ! »
Un deuxième tome tantôt plaisant, tantôt pénible !
Ce sous-titre résume bien mon avis sur Malronce de Maxime Chattam. Ma lecture fut, d’une part, agréable pour l’action qui s’enchaîne à vitesse grand V et les nombreuses surprises qui en découle. Et, d’autre part, j’ai moins apprécié la personnalité de Matt qui se dessine, en plus de cette morale douteuse sur le désir sexuel et les sentiments amoureux. Néanmoins, je suis devenu accro à Autre-Monde et donne rendez-vous tous les soirs à l’Alliance des Trois pour poursuivre leurs aventures.