Bonjour à toutes et à tous ! J’espère que la rentrée de septembre ne vous a pas trop piqués. Si vous n’en avez pas assez de la chaleur (car on est toujours en été, mine de rien), alors vous m’accompagnerez sûrement en Côte d’Ivoire ! C’est effectivement l’un des thèmes de l’article d’aujourd’hui, puisque je vais vous parler du premier tome de la BD Aya de Yopougon, écrite par Marguerite Abouet et dessinée par Clément Oubrerie.
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Le film de 2013
Mais d’abord, je vais vous donner mon avis sur le film. Car oui, j’étais tellement curieux de le voir que je ne pouvais pas attendre de lire les six tomes, et de regarder ensuite leur adaptation cinématographique.
Eh bien, ce fut une bonne surprise ! Les personnages sont tous attachants et, dans le même temps, je me suis beaucoup amusé de leurs galères et maladresses respectives. Les graphismes m’ont également beaucoup plu, alors que ce n’est pas forcément mon style d’animation favori. Enfin, le casting est très bien et donne vraiment vie au quartier de Yopougon. Sans oublier les répliques savoureuses que se lancent les personnages tour à tour. Les répliques contiennent d’ailleurs beaucoup d’« argot ivoirien », mais ça ne m’a pas du tout gêné durant mon visionnage.
Regardez la bande-annonce si vous voulez en savoir plus :
Par ailleurs, si vous êtes abonnés à Netflix, sachez que le film est disponible sur la plateforme !
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La BD
En entamant ma lecture du tome 1, il y avait un risque de redite. En effet, je venais juste de visionner le long-métrage. Je m’étais donc spoilé toute l’intrigue du premier volet. En fin de compte, ça ne m’a pas gêné, dans la mesure où même si j’y ai retrouvé la majorité des scènes du film, j’ai pu découvrir d’autres passages ajoutés par les auteurs qui nous permettent de connaître davantage certains des personnages. D’un autre côté, j’aurais aimé qu’il y ait d’autres scènes inédites. Mais peut-être que mon ressenti serait différent si j’avais d’abord lu la BD ?
En outre, le problème des dessins ne s’est pas posé encore une fois. Ce n’est pas ce que je lis habituellement (et ça fait même des années que je n’avais pas ouvert une BD), mais la beauté des images m’a tout de même séduit. Les traits sont cependant moins « fins » que dans le film, mais ça ajoute un côté « brut et spontané » plaisant.
Les thèmes abordés sont résolument modernes pour l’époque où se déroule l’histoire (les années 70). Ça parle quand même de féminisme, d’indépendance et d’accomplissement de soi (cf. Aya qui veut devenir médecin et qui repousse les avances de tous les mecs qui la sifflent dans la rue). Mais ça donne également une image peu reluisante des Africains et Africaines : tous sont intéressés par l’argent et le pouvoir. Pas très joli, tout ça. Paradoxalement, c’est ce qui fait l’humour de cette bande dessinée.
Enfin, les deux auteurs nous font un petit cadeau sympa à la fin de ce premier volet : un glossaire sur les expressions ivoiriennes, des anecdotes sur la Cote d’Ivoire et des recettes locales à tester. Ça permet d’en savoir plus sur cette culture que, personnellement, je ne connaissais pas du tout avant de lire cette BD.
En résumé, cette lecture m’a permis de sortir un peu de ma zone de confort. Et comme me l’avaient dit les vendeuses au moment de mon achat : « Quand on lit le premier tome d’Aya de Yopougon, on achète les autres en général. » Et ça ne va pas louper !