Voici ma dernière lecture en date : La Vie Verticale de la jeune Lou Sarabadzic. J’ai rencontré cette dernière lors de la présentation de son roman, en octobre dernier, à la Médiathèque de Saint-Etienne. J’avais apprécié notre échange, en lui « promettant » de lire son livre et de lui donner en personne mon avis à ce sujet. Après une première critique « à chaud » sur Instagram, en voici venir une plus complète sur le blog.
Comme je l’avais déjà dit, c’est le genre d’histoire qui vous emporte dans son tourbillon cruel de mots, dont on sort difficilement indemne. C’est ainsi la force de cette Vie Verticale : une écriture qui est volontairement fouillis pour mieux nous faire plonger dans l’esprit de cette jeune femme atteinte de TOC (Troubles Obsessionnels du Comportement). Alors, ne vous méprenez pas : ce roman n’est pas explicite sur cette maladie. En revanche, il est « descriptif » sur la question, puisqu’on est carrément « dans » la tête de la personne malade. Du coup, c’est immersif et, comme je le disais quelques lignes plus haut, on se met à sa place et, à notre tour, on est tourmenté.
Malgré ce « désordre » littéraire, on sent qu’il y a une continuité dans le récit. Déjà, dans l’écriture elle-même : elle part dans tous les sens au début, avant de s’apaiser progressivement, tout comme notre esprit de lecteur. Ensuite, dans l’histoire : il y a une évolution positive chez l’héroïne, qui se ressent par ailleurs dans le style d’écriture. Enfin, il y a la « double » narration : la « lutte » en elle-même et les sessions thérapeutiques, qui se rejoignent dès le départ. Sans oublier les citations qui viennent en lien ou non au reste du récit pour nous marteler, comme lorsque l’on vient à se souvenir de paroles désagréables et blessantes. Pour ma part, j’ai réussi à prendre du recul par rapport à tout cela, après ma lecture. Durant, je pense que c’est difficile, car c’est tellement immersif qu’on vit et ressent les émotions de l’héroïne à l’instant T.
Tout ce que j’ai dit là, je l’ai également dit à Lou Sarabadzic. Je lui avais d’ailleurs dit à l’époque que, si je n’aimais pas son livre, je n’en parlerais pas ici. Tout compte fait, non seulement j’ai adoré La Vie Verticale, mais j’en ai discuté avec joie et intérêt avec son auteure. Et, surtout, je me suis beaucoup reconnu dans son style d’écriture et dans le personnage qu’elle met en scène. Je suis donc très content d’avoir fait cette découverte ! En deux mots : merci Lou !