Bonjour tout le monde ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous donner mon avis sur Vengeance en Prada – Le Retour du Diable de Lauren Weisberger, qui est la suite de Le Diable S’habille en Prada. Un prequel qui était vraiment nécessaire en soi ? Eh bien, pas vraiment…
Avant-Propos : mon bref avis sur The Devil Wears Prada !
Avant de rentrer dans le vif du sujet, j’aimerais revenir sur le premier tome de la saga de Lauren Weisberger (qui a d’ailleurs été adapté au cinéma en 2006). Comme beaucoup, j’ai vu et revu le film depuis sa sortie et, sans dire qu’il est parfait, je le trouve fun, léger et girly (la métamorphose physique d’Andrea est hallucinante !). Sans oublier son excellent trio féminin Meryl Streep / Anne Hathaway / Emily Blunt, et sa très bonne bande originale (que j’avais d’ailleurs achetée). Certes, le scénario est « simplet », mais il correspond bien au format long-métrage. Car le livre n’aurait pas pu fonctionner tel quel autrement, selon moi.
Ne vous méprenez pas : j’ai savouré ma lecture de The Devil Wears Prada de A à Z ! C’est drôle, cynique et « stressant » à la fois. Andy nous invite immédiatement à lire ses pensées, et on a alors les mêmes ressentis qu’elle. On s’attache ainsi à ce personnage, qui en bave tellement qu’on a envie coûte que coûte qu’elle réussisse ! La fin m’a satisfait dans ce sens, même si elle est un peu « surréaliste ». Mais bon, notre héroïne méritait bien une conclusion heureuse !
Vengeance en Prada : une suite aussi géniale que son prédécesseur ?
Autant j’ai lu le premier tome en un rien de temps, autant je me suis ennuyé en découvrant la suite des mésaventures d’Andy. Bon, celui-ci se lit aussi vite que le précédent, mais il lui manque quelque chose d’essentiel : de l’intérêt !
C’est « marrant » car, durant ma lecture, je m’imaginais en train de revoir les films Sex & The City. Et pourtant, Andrea n’atteint jamais la classe qu’avait Carrie Bradshaw. Elle devient ainsi tout ce qu’elle (qu’on) détestait : une femme qui se complaît dans un univers bourgeois grossier et se laisse marcher sans cesse sur les pieds. Une héroïne de la littérature girly contemporaine, en somme. Et bon dieu, que ce fut agaçant me concernant ! Non seulement elle ne semble plus avoir de personnalité, mais elle se donne en plus l’illusion d’un bonheur parfait (qui ne l’est pas vraiment) ! J’avais donc souvent envie de la secouer !
Au niveau de l’écriture, cette suite perd tout ce qu’avait le précédent : de l’authenticité. Car c’était le point de vue interne d’Andrea qui faisait qu’on trouvait intéressant son parcours du combattant. Là, Lauren Weisberger passe à la troisième personne, sans véritable raison. De ce fait, on n’a plus d’attachement pour Andy.
Heureusement que le « twist » final vient rattraper ça ! Je l’avais un peu vu venir, mais je suis « tombé de haut » en apprenant ce qu’on avait fait au personnage principal. C’est à partir de là que ce dernier va se prendre en main, et j’ai envie de dire : tant mieux ! Par conséquent, on retourne à une fin heureuse et classique pour l’héroïne, à mon grand soulagement ! Et je suis également satisfait de voir que les autres personnages paient les conséquences de leurs actes !
Conclusion : une « Vengeance en Prada » qui n’en a que le titre !
C’est donc un bilan mitigé que je dresse du roman de Lauren Weisberger. Au final, le premier se suffisait amplement à lui-même. Or là, j’ai eu la sensation qu’elle tentait de surfer sur la vague (à la demande du public ?). Ce livre n’est pas mauvais en soi, mais les qualités du précédent manquent beaucoup à celui-ci.