[LIVRE] Jordan Bardella, Ce que je cherche

Bonjour à toutes et à tous ! J’espère que vous allez bien et que vous avez bien terminé le mois de janvier. Aujourd’hui, je vous parle d’un livre qui a fait couler beaucoup d’encre dans le milieu de la politique et des médias en général : Ce que je cherche de Jordan Bardella. Pour ma part, j’étais curieux de découvrir le contenu de ce bouquin pour savoir si son existence était justifiée. Car écrire une « autobiographie » à 28 ans, c’est un peu prématuré selon moi. Alors, ce livre vaut-il le coup ?

La réponse : pas vraiment. S’il y a des éléments que j’ai trouvés intéressants durant ma lecture, l’ensemble est assez brouillon selon moi. Déjà, il ne raconte pas sa vie et son parcours politique dans l’ordre chronologique. Même si, en soi, il peut s’agir d’un parti pris intéressant, à condition qu’il y ait un véritable fil conducteur logique entre chaque partie — son œuvre en comporte trois. Ensuite, il mélange beaucoup de choses : un coup il parle des dernières élections législatives, un coup de sa première campagne pour les élections européennes, puis de celle de l’an dernier, avant de revenir aux dernières législatives, etc. Si on ne suit pas le Rassemblement national de près, on risque de perdre le fil des événements évoqués.

De plus, Jordan Bardella nous raconte son enfance en banlieue avec sa mère seule pour l’élever et ce qui l’a amené à rejoindre le parti politique de Marine Le Pen. Si cet aspect-là de ses « mémoires » est intéressant selon moi, je ne peux m’empêcher d’y voir un manque d’honnêteté de sa part. Je m’explique : en parlant des législatives 2024, il mentionne l’accord passé avec Éric Ciotti du parti LR et si on n’a pas suivi l’actualité politique, on a l’impression que cette alliance s’est faite en douceur. Sauf qu’il omet de relater la rupture qui s’est créée au sein des Républicains suite à la trahison de Ciotti (à leurs yeux). De même qu’il parle de Marion Maréchal en termes élogieux, en « oubliant » de dire que cette dernière est revenue vers sa tante après avoir été elle-même exclue du parti d’Éric Zemmour. C’est pour ça que, personnellement, je ne peux m’empêcher de me dire que ce type est malhonnête et que tout ce qu’il a écrit dans son « autobiographie » est du flan.

En outre — ça m’a vraiment fait sourire —, l’auteur emploie le terme « méritocratie » à plusieurs reprises. Comme quoi en gros, il s’est fait tout seul (oui, Jordan, tout à fait !) et qu’il et son parti défendent les électeurs de la méritocratie. Ceux que Bardella considère que la Gauche et Renaissance ont laissés pour compte. Encore une fois, à cause de ce que j’ai écrit ci-dessus, on sent que Jordan n’est pas honnête. D’ailleurs, là encore, il « oublie » de mentionner que son père lui a loué un appartement à Montmorency. Enfin si, il en parle, mais sous forme de rumeur (en accusant ses opposants d’en être à l’origine). Et puis, il faut rappeler que Marine Le Pen — qu’il met sur un piédestal tout du long — lui a quand même donné un gros coup de pouce en le hissant à la tête de son parti du jour au lendemain (ou presque). Non, Jordan Bardella est tout sauf méritocrate comme il aime si bien le dire.

Enfin, pour terminer sur quelques points positifs — tout n’est pas non plus à jeter dans ce bouquin —, le style de l’auteur est simple et fluide. Le vocabulaire employé est à la portée de tout le monde, donc ça se lit facilement et rapidement. J’ai également aimé découvrir son militantisme et son insertion progressive dans le Rassemblement National. Dommage que cet aspect-là ne soit pas plus développé, même si encore une fois, à 28 ans, on ne peut « pas » raconter grand-chose, dans le sens où on n’a pas vraiment vécu.

Pour conclure, Ce que je cherche de Jordan Bardella plaira surtout aux adorateurs du Rassemblement National. Concernant les autres, soit ils choisiront de le détester (en l’ayant lu ou pas), soit ils y jetteront un œil par curiosité. Ce qui est sûr pour moi, c’est qu’il s’agit d’un objet marketing destiné à redorer encore plus l’image du RN. Et au final, il n’y a rien de mal à ça (les autres partis politiques pourraient faire de même que ça ne me choquerait pas moins). Maintenant, de là à dire que c’est le nouveau Mein Kampf — comme je l’ai lu un peu partout —, c’est clairement de l’ignorance. Je suis d’ailleurs persuadé que les personnes déclarant ça n’ont lu aucune des deux œuvres. Mais ce qui me concerne, ça me confirme que Bardella est juste un pion dans l’échiquier de Marine Le Pen dans sa quête du pouvoir (ce dont elle ne se cache absolument pas, et lui-même le dit à la fin son bouquin). En d’autres termes peu élogieux, c’est une coquille vide à mes yeux.

Et vous, avez-vous lu Ce que je cherche de Jordan Bardella ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me dire dans les commentaires !

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