
Après Ce que je cherche de Jordan Bardella, je vous parle du livre d’un journaliste et député bien connu du grand public : François Ruffin. Son dernier bouquin en date s’intitule : Itinéraire : ma France à moi, pas à moitié ! Un essai où il relate son parcours politique et militant au sein de la Gauche, du journal Fakir (qu’il a lui-même fondé) à son incursion au sein de la France insoumise. Et pour ma part, j’en ai beaucoup apprécié la lecture.
J’ai déjà lu quelques ouvrages écrits par François Ruffin et, à chaque fois, je les ai trouvés bien rédigés et bien construits. Là où celui de Bardella mélangeait tout, ceux de Ruffin ont tous une ligne directrice et claire. Chaque livre est d’ailleurs divisé en plusieurs parties qui, elles-mêmes, se concentrent sur un point en particulier (afin d’expliciter une problématique générale posée par son auteur). De plus, je le trouve toujours honnête et transparent dans ses écrits. Par exemple, dans Pauvres Actionnaires ! (où il analysait la politique économique de l’ex-FN), il restait objectif dans ce qu’il avançait malgré le fait de ne pas aimer le parti de Marine Le Pen. Comme il reste objectif dans Itinéraire.
Comme je le disais, dans sa dernière œuvre, il nous raconte son cheminement politique et ce qui fait de lui un « vrai homme de Gauche ». Ce récit prend la forme d’une interview réalisée avec un ami qui lui pose des questions au fur et à mesure qu’on avance dans notre lecture. C’est une approche littéraire que, pour ma part, j’ai beaucoup aimée (et qui aurait très bien pu fonctionner tout autant si l’auteur s’était répondu à lui-même, comme ça se fait parfois). Son ami n’arrête pas d’ailleurs de mettre « Mélenchon » sur le tapis et comme lui, on se doit de patienter avant que le sujet soit enfin abordé. Entre temps, François Ruffin fait l’état des lieux général d’une Gauche « bourgeoise » — sur lequel je le rejoins — qui a délaissé le prolétariat et, donc, provoqué indirectement la montée de l’extrême droite. Ça nous tient ainsi en haleine, tout en nous faisant patienter en attendant que Jean-Luc Mélenchon entre en scène.
Et ça vaut la peine d’attendre ! Ruffin met les pieds dans le plat et nous relate sa relation avec le fondateur de LFI, de leur rencontre à leur rupture, en passant par les combats politiques qu’ils ont menés ensemble. Là encore, il en parle avec transparence et honnêteté, que ce soit des espoirs qu’il avait fondé en Jean-Luc comme des déceptions que celui-ci a provoqué chez François. Pas de critique gratuite et infondée, en somme.
Pour finir, j’ai aimé le style d’écriture de François Ruffin, dans le sens où il est unique pour ce genre de livre. C’est-à-dire qu’il écrit comme il parle. Mais ça peut porter parfois à confusion, car ça rend certaines phrases abstraites (si bien qu’il m’a fallu les relire plusieurs fois avant de vraiment les comprendre). Dans Itinéraire, je n’ai pas trop eu ce problème, mais dans d’autres de ses œuvres, si — les thèmes abordés étaient plus complexes et techniques. Ceci étant dit, ce style renforce l’impression de sincérité qui se dégage de Ruffin.
En conclusion, je vous conseille de lire Itinéraire : ma France à moi, pas à moitié ! Pour ma part, ça m’a permis d’en savoir un peu plus sur la politique de la Gauche actuelle. Même si je compte lire d’autres essais sur la question.
Et vous, avez-vous lu le dernier livre de François Ruffin ? Si oui, qu’en avez-vous pensé ? N’hésitez pas à me donner votre avis en me laissant un commentaire !