Tout le quartier de Manhattan est en effervescence : Serena Von Der Woodsen est de retour, après avoir passé un an dans un pensionnat. Les rumeurs les plus folles à son sujet fusent alors. Et tout le monde semble ravi de ce come-back, à l’exception de Blair (Olivia en VF), son ex-meilleure amie. Car désormais, ce ne sera plus elle la fille la plus populaire de son lycée, celle que tout le monde regarde et admire. Désormais, elle redeviendra l’amie invisible de la grande Serena. À moins que…
Avant de lire le livre, je m’attendais à un Sex & The City version adolescente, c’est-à-dire avec pas vraiment de personnages centraux. Un petit pastiche sociologique de la vie à Manhattan en quelque sorte. Sauf que c’est comme dans la série : en gros, on s’intéresse aux existences (apparemment pas toujours roses) respectives de sept adolescents, certains étant plus mis en avant que d’autres. Mais en fait, ça n’a pas du tout gêné ma lecture de ce premier tome que j’ai, par ailleurs, adoré.
Déjà, il n’y a pas mal de différence entre le bouquin et les deux premiers épisodes de la saison une. Par exemple, dans la version CW, Serena revient du pensionnat et tire un trait sur son passé très sulfureux. Ce qui a fini par la rendre (à mes yeux, en tout cas) insipide, et tête à claques. Alors que dans la version de Cecily Von Ziegesar, la Serena en question fait toujours autant de conneries qu’avant. Le seul point commun qu’il y a, c’est le fait que dans les deux cas, elle se retrouve soudainement exclue de son ancien cercle d’« amis », entre autres parce qu’elle et Nate ont… enfin bref ! Tout ça pour dire qu’à mes yeux, Serena sur le papier est beaucoup plus intéressante et passionnante (quoiqu’un petit peu cruche quand même) que celle du petit écran. Parce que justement, contrairement à Josh Schwartz (qui s’était juste contenté d’en faire une Barbie parfaite), Von Ziegesar exploite réellement le côté dépravé et paumé du personnage, comme elle le fait pour Olivia/Blair, qui a une personnalité beaucoup plus complexe que celle que je connais (et adore) depuis déjà trois ans.
Car même si Gossip Girl a le défaut d’avoir une écriture assez banale (c’est un roman pour ados aussi), on sent néanmoins que les personnages ont tous été bien travaillés. Le problème, c’est que ce sont surtout ceux de Serena et Blair qui sont mis en avant, et que j’aurais bien aimé en apprendre beaucoup plus sur Chuck, Dan et Vanessa. Cependant, on sent que Cecily Von Ziegesar a déjà beaucoup plus de choses à dire sur ces deux derniers que Schwartz (qui manque clairement d’inspiration à ce sujet).
De plus, le livre ose beaucoup plus que la série, dans le sens où les Upper East Siders sont beaucoup « bourgeois » dans leur manière d’être (dans le sens où ils affichent vraiment leur décadence, ce que la série ne fait pas). Après, je n’ai pas encore retrouvé cet esprit « petites trahisons entre amis », que j’aime tant dans la version télévisée. Par contre, j’ai vraiment adoré les passages « Gossip Girl », et l’ironie qui s’en dégage (en particulier les réponses de la blogueuse à certains commentaires, vraiment très drôles). Enfin, je trouve dommage que le roman ne bénéficie pas de véritable fin.
Pour résumer simplement et rapidement, j’ai beaucoup aimé ce Gossip Girl version écrite, si bien que je vais vite m’empresser de commander les tomes suivants.