Passionné comme moi par le septième art, Serge Biolay réalise depuis deux ans des métrages divers et variés. À l’occasion de la sortie prochaine de Destin Troublant, son premier long-métrage, nous nous sommes mis d’accord pour en parler sous la forme d’une interview. Mais pas seulement, puisqu’il revient également sur son parcours depuis ses débuts derrière la caméra. Je tiens donc à le remercier pour sa confiance et également pour l’estime qu’il me porte.
Sur ce, bonne lecture !
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Afin de mieux te connaître, une petite présentation s’impose…
Stéphanois de quarante-quatre ans, un brin ardéchois dans l’âme depuis quatre ans, je suis cinéaste amateur depuis bientôt cinq ans (activité secondaire), entre métrages et reportages, cultivant au quotidien une passion pour l’image active depuis plus de trente et un ans, même si celle-ci a débuté inconsciemment depuis l’âge de quatre-cinq ans pour une déclinaison sous divers aspects au fil des ans :
- Spectateur cinéphile via le grand écran, par le biais d’installations personnelles Home Cinéma au travers d’importantes collections sur supports VHS, Laserdisc (période charnière qui n’a fait que confirmer mon intérêt pour l’audio/vidéo), DVD et Blu-ray.
- Accro sur une large période des magazines tel que MAD MOVIES, L’ÉCRAN FANTASTIQUE, STARFIX, IMPACT, PREMIÈRE, STUDIO et LES ANNÉES LASER, la meilleure revue technique à ce jour, le guide indispensable des passionnés de Home Cinéma.
- Collectionneur de nombreux ouvrages sur le domaine aussi variés que techniques, incluant quelques perles rares pour une bibliothèque constituée d’une majorité d’imports, notamment sur les effets spéciaux du fait d’un nombre restreint de parutions en France.
- Concepteur et animateur d’une émission radiophonique sur les technologies audio/vidéo
LE CINÉMA A DOMICILE en 1994 et 1995 avec un démarrage sous forme d’une rubrique de 10mn retransmise sur RCF Saint-Etienne (RCM Fourvière St-Etienne 94.7 MHz à l’époque) tous les mercredis à 17h50 à partir d’avril 1994 et sur les quelques mois qui suivirent avec l’appui de prtenaires locaux stéphanois (LOCATEL, Distributeurs exclusifs PHILIPS et BANG & OLUFSEN) et Appelous (Vidéo Plus). 18 Juin 1994, une opportunité permis d’obtenir une déclinaison d’un plus large format afin d’élargir la zone de couverture via une diffusion sur Radio ONDAINE Firminy 90.9 MHz tous les Dimanches de 14h15 à 15h jusqu’en Novembre 1995 avec le même partenariat. Une expérience qui m’a permis sans passeport particulier
de visiter à l’époque l’intégralité des locaux techniques des cinémas stéphanois GAUMONT (interview de la direction, habituellement réservée exclusivement au Journal LE PROGRÈS), EDEN, ROYAL et LE FRANCE, des souvenirs inaltérables qui resteront à jamais gravés du fait d’avoir aussi pu échanger longuement avec des projectionnistes passionnés par leur métier, ce qui est plutôt rare de nos jours. Une opportunité qui s’est à nouveau présentée en octobre 2015 avec le cinéma associatif LE FOYER de Bourg-Argental pour un aperçu des dernières techniques de projection.
- Réalisateur de plusieurs métrages audio avec mon frère Philippe à la fin des années 80 (multiples modifications vocales permettant d’accroître la présence de personnages en plus d’une variété de bruitages « fabrication maison » pour rendre les scénarios auditivement plus crédibles).
Voilà pour l’essentiel et sans doute pour le plus représentatif de cette passion, véritable source d’équilibre de ma personnalité.
Comment expliques-tu cette passion pour le cinéma ?
Je pense que l’image, moyen d’expression à l’apport considérable, véritable moteur de transmission émotionnelle, m’a hypnotisé dès ma plus tendre enfance, un bien-être au bienfait incalculable qui a une répercussion sur moi-même dont je n’ai pas mesuré l’impact.
As-tu d’autres passions ?
La haute-fidélité dans l’audio m’interpelle depuis longtemps n’étant pas réticent à l’apport indiscutable de connaissances que peut offrir ce secteur, ceci étant dû en grande partie à ma rencontre au cours des années 90 avec Monsieur Gilbert DAP, propriétaire du magasin spécialisé AUDIO CONSEIL à Saint-Etienne (probablement le seul de la région que je recommanderai sans détour, notamment pour son professionnalisme), plaisir que je partageai à l’époque avec mon frère, lui aussi très intéressé du fait de dénicher, réparer puis rénover des appareils de collection (téléviseurs, projecteurs 8-16mn, meubles radio tourne disque …)
Également le monde animal, passion vécue activement durant quatorze ans de 1977 à 1991, et l’univers de l’incontournable musicien de la musique électronique Jean-Michel JARRE, dont je suis un fan absolu.
Quels sont tes réalisateurs, films favoris ?
Un faible pour Luc BESSON le créatif à la personnalité non formatée, Christophe GANS pour son regard cinéphile, Sam RAIMI pour son audace, Stanley KUBRICK le visionnaire pour un perfectionnisme à toute épreuve, Dario ARGENTO le Maître du Giallo, un genre à l’atmosphère très spécifique, Steven SPIELBERG pour le grand enfant qu’il est, James CAMERON, Ridley SCOTT…
Pour ne citer que quelques exemples de métrages, la liste étant exhaustive :
Shining, Les frissons de l’angoisse, 2001 l’odyssée de l’Espace, La Balance, Le masque de cire, L’Exorciste 3, Ensemble c’est tout, Le cousin, 976 Evil, A la poursuite du Diamant vert, Le Grand Bleu, Nikita, Démons, Ne réveillez pas un flic qui dort, La maison du bonheur, Suspiria, Blade Runner, Legend, Le Justicier de New-York, Commando, Tchao Pantin, Antarctica (l’original), Crying Freeman.
Quand remonte ta première expérience derrière une caméra ?
En 1998, lors d’une virée touristique entre copains, sinon d’avantage en mai 2001 lors d’un court-métrage de quelques minutes conçu avec mon frère Philippe, UN PIED DANS LA TOMBE (où un simple soldat se fait malmener par son supérieur hiérarchique lors d’une méprise en pleine forêt). Ce film tourné avec la caméra VHS-C d’une connaissance en un matin près de Saint-Genest-Malifaux dans la Loire, ne fut jamais diffusé, seulement dupliqué sur VHS via deux montages différents.
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Peux-tu nous présenter ARCOX STUDIO ?
La concrétisation d’un rêve après une longue période de gestation, durant laquelle j’ai dû me poser les bonnes questions et trouver les réponses. ARCOX est le fruit de cet amour qui nous lie moi et ma compagne Sylvie, le résultat aussi d’une accumulation d’énergie qui sommeillait en moi depuis des années et ne demandait qu’à s’extérioriser.
Ce Studio de Création Audiovisuelle Indépendant au fonctionnement totalement atypique, qui possède matériel et accessoires, œuvrant entre amateurisme et semi-pro que j’autofinance sans quelconque objectif de rentabilité financière, vouant pleinement son activité au partage collectif d’une passion, est née de tout cela, l’idée de départ étant d’assouvir une soif de connaissances, acquérir de nouvelles compétences en élargissant un savoir-faire, de s’éclater un max, se faire plaisir sans dépendre d’aucun système.
Comment as-tu mis en place cette structure ?
En mode solo, prenant le temps nécessaire sur deux ans, le projet ayant germé dans ma tête début 2011 avec un toute autre nom, puis la rencontre avec ma compagne en juillet 2012 a bousculé mes choix, c’est là que j’ai compris que ma passion prenait un autre tournant, entamait un nouveau et long chapitre.
Quel(s) rôle(s) joues-tu au sein d’ARCOX STUDIO ?
Je supervise l’intégralité des projets via de multiples casquettes en fonction des impératifs (scénariste, directeur casting, producteur, réalisateur, accessoiriste, cadreur, monteur), en plus de m’essayer au jeu d’acteur, ce qui me procure un réel plaisir, adorant me retrouver devant une caméra, même si j’avoue être plus à l’aise et crédible derrière l’objectif pour gérer la technique.
En toute humilité, j’avouerai qu’il m’est difficile voire impossible de tout maîtriser dans l’absolu, mais la possibilité de nouvelles perspectives et d’évoluer intellectuellement me pousse à repousser mes limites et à poursuivre cette aventure, aussi enivrante qu’elle soit.
As-tu bénéficié de formations spécifiques pour mener à bien tes projets ?
Non, aucune dans ce domaine ni connaissances, travaillant dans le secteur audiovisuel sauf depuis fin 2014 lorsque j’ai rencontré le lyonnais Bryan VIGIER, étudiant à l’ARFIS depuis 2 ans, qui voue une passion pour le Parkour et la Cascade.
J’ai beaucoup d’admiration pour ce jeune homme à l’énergie débordante que je soutiens et motive régulièrement, par des commentaires sur ses vidéos ou en privilégiant parfois la discussion via le web. J’espère revivre à nouveau un tel face-à-face, n’ayant jamais oublié le contenu de nos échanges sans omettre ce respect et cette confiance mutuelle.
Une rencontre déterminante pour un choc de générations qui m’a poussé à persévérer davantage.
Comment décrirais-tu ton évolution avec le septième art ?
J’en suis très fier, surtout du fait de mon parcours, et espère poursuivre dans cette voie, un piment dans ma vie qui m’a beaucoup apporté.
Est-ce que tes goûts cinématographiques influencent ton travail ?
Très honnêtement, j’essaye de prendre du recul entre mon travail de réalisateur et celui de simple spectateur, élément important au détriment d’une créativité nécessaire, car produire un métrage qu’il soit court ou long, c’est un peu comme un peintre qui compose un tableau, on ne peut trouver l’inspiration souhaitée si l’on calque le travail des autres que l’on se doit de respecter.
Combien as-tu réalisé des métrages via ARCOX STUDIO ?
Trois : JACK STONE : MORT D’UN POURRI, TRAHISON et DESTIN TROUBLANT.
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En quelques mots, de quoi parle ton dernier film ?
Suite à un tragique événement, une femme décide de se reconstruire, tant physiquement que mentalement, survivre à l’écart d’une société qui l’a brisée avant d’affronter son passé pour connaître la rédemption tant espérée.
Le déroulement de ce projet, de la création jusqu’au tournage, en plus des casquettes que tu as endossées ?
Tout a commencé en juillet 2014, pour une ébauche scénaristique, et une première réunion de groupe le mois de septembre qui a suivi. Après tout s’est enchaîné très vite avec le début du tournage le 10 novembre 2014, avant le clap de fin définitif le 16 novembre 2015, puis le montage d’une version de travail (un montage partiel était effectué chaque mois durant les captations, afin d’alléger de façon conséquente, la lourdeur du travail de finalisation) livrée début mars 2016 dans le cadre de l’anniversaire des cinquante ans de Sylvie et visualisée par une vingtaine de convives, qui n’ont pu que constater l’étendue de la tâche accomplie.
Ce qu’il faut souligner, malgré une préparation en amont, c’est que le projet a pris une tout autre direction durant le tournage, début avril 2015, ce qui devait être plus noir et très axé sur l’action a finalement basculé dans l’aventure et le dramatique suite aux problèmes d’ordre médical d’Almarique qui devait endosser initialement le rôle d’un personnage secondaire en plus de régler les combats, vu sa grande expériences des arts martiaux dans de multiples disciplines.
Chaque protagoniste avait ses propres dialogues qu’il avait la possibilité de remanier partiellement pour une meilleure aisance permettant de peaufiner le jeu d’acteur.
La construction du film a failli stopper quatre fois, sans omettre les mauvaises conditions météorologiques, dont un vent récurrent qui a détruit 90% des prises de certaines scènes, la caméra principale qui a pris un « bain de jouvence » le 8 juin 2015 à la Cascade de la Beaume (les rushes ayant pu être sauvés) et a nécessité l’emploi en urgence de l’appareil photo comme enregistreur vidéo (matériel précédent, remplacé depuis) afin de boucler les derniers plans. Je ne m’attarderai pas sur les quelques moments chauds du tournage, des situations dont une partie de l’équipe se serait bien passée.
Une formidable aventure collective, mais très sincèrement épuisante, c’est pour cela que la prochaine n’optera pas pour des conditions identiques, mais avec une rigueur et une organisation plus accrue, car une telle expérience n’est pas un jeu, loin de là.
Pour les postes occupés, comme énuméré dans mes précédents propos.
Quel(s) message(s) veux-tu faire passer à travers ce film ?
On a tous droit à une seconde chance et aussi savoir ne jamais baisser les bras durant une défaite, un dur moment de la vie en sachant affronter pour rebondir.
De quel(s) compositeur(s) t’es-tu inspiré pour la bande originale ?
Aucun, ayant initialement puisé dans des catalogues en ligne au gré de mes envies, un budget étant débloqué dès diffusion du film afin d’être en règle avec les droits en vigueur.
17 mois après avoir été délaissé au fond d’un tiroir, DESTIN TROUBLANT trouve enfin son compositeur attitré en la personne de Daniel CARRARD qui dès Septembre 2017 donna son feu vert pour concevoir une Bande Originale exclusive contenant plus d’une trentaine de séquences, un travail titanesque finalisé fin Mai 2018 au cours duquel j’ai procédé à de minutieux ajustements musicaux partiellement en sa présence.
Peux-tu nous faire un panorama du reste de l’équipe ?
- Sylvie, ma compagne et proche collaboratrice, en plus d’être l’actrice principale et d’avoir été présente dans les deux premiers métrages. Une implication démesurée dans divers postes, une personne de confiance sur qui l’on peut compter.
- Bruno, premier vrai défi et acteur principal du film, pour une prestation réussie.
- Éric qui avait déjà tourné dans TRAHISON, interprétant le flic-ripoux avec une crédibilité sans faille, sa meilleure prestation à ce jour qui fut largement saluée. Comme sur TRAHISON, je lui ai délégué un peu de cadrage, l’espace de quelques plans parfaitement filmés.
- Christian, un passé dans le théâtre, un artiste amateur au fort potentiel qui ne demande qu’à être mis en évidence.
- Esteban, vingt ans, le junior de l’équipe pour ce qui restera certainement son unique grande expérience.
- Fred, le figurant aux talents cachés qui a permis de détendre l’atmosphère durant six heures et demie de tournage.
- Guy, un jeu d’acteur méthodique, malgré sa courte prestation.
- Roger et Bernadette, nos deux fermiers que l’on ne remerciera jamais assez pour leur gentillesse, leur disponibilité et la confiance accordée.
- Gérald et Almarique, qui nous ont permis de sécuriser au mieux le tournage sur les hauts d’Annonay de la scène dramatique (d’où découle toute l’histoire), captations étalées du 16 novembre au 20 décembre 2014
- Sans oublier les très jeunes Loïc et Jérôme, qui n’étaient pas prévus au programme et qui, par leur présence, ont apporté « une pierre à l’édifice ».
Pour l’occasion, il me paraît important de citer Daniel CARRARD, qui nous avait prêté ses immenses locaux lors d’une scène cruciale, un allié précieux d’esprit très ouvert qui à certains moments, a su trouver les mots lorsque le projet risquait de s’enliser. Je pense n’avoir oublié personne…
Des opérations de promotion sont-elles prévues ?
Si la sortie préalable exclusivement web avait été définie pour fin 2015 puis décalée l’année suivante suite aux rebondissements du projet, embûches rencontrées et impératifs de premier ordre, celle-ci sera effective dès l’Automne 2018 avec mise en évidence décalée de deux versions incluant un format long (version intégrale) et un court du fait d’une réalisation inclassable à la conception « hors norme » mêlant plusieurs genres cinématographiques, facilitant ainsi le découpage valorisant la qualité de quelques belles séquences pour amener un regard publiquement plus analytique, un décryptage du scénario plus incisif, peut-être aussi la tentation d’abattre d’autres cartes et jouer l’audace juste pour le fun.
Le deuxième semestre 2018 sera consacré à la promotion de DESTIN TROUBLANT avec une approche plus réaliste de la construction d’un métrage, tous les aspects liés à la difficulté d’une telle entreprise, ce que les spectateurs occultent consciemment, voire inconsciemment.
Un gros chantier qui va nécessiter de « retrousser les manches » pour asseoir l’existence du film.
Envisages-tu déjà de nouveaux projets ?
Les défis à venir qui m’ont imposé une profonde réflexion, une comédie clownesque avec Sylvie SCHWEIGER en premier plan, Court d’un niveau plus semi-pro qui aura droit à une préproduction « aux petits oignons » avant un tournage structuré dans les moindres détails (je cherche l’acteur idéal qui saura me surprendre) comme CROSSBLOOD avec le décapant Frédéric MAZIERE devant affronter l’imprévisible dans un rôle costaud qui réclamera bien des efforts, mais j’ai confiance ayant décidé de se dépasser à 110%, ce qui promet vu la complexité technique que je devrai maîtriser.
En prévision DEZINGO à l’horizon 2020, mon prochain long-métrage avec une préproduction amorcée d’Avril à Juin 2016 et qui reprendra au moment opportun, là peut-être sera mon ultime révérence avant de poursuivre avec d’autres ambitions comblant ma soif d’apprendre (aucune limite dans l’image), tout le plaisir de gravir d’autres paliers et de poursuivre mon apprentissage en autodidacte sans prise de tête. Pour les collaborations, comment ne pas citer mon Ami Suisse Daniel CARRARD, compositeur à ses heures et également peintre/sculpteur de grand talent qui depuis la renaissance tant attendue de DESTIN TROUBLANT devrait m’épauler pour les projets à venir tant pour les documentaires que les films et l’indispensable BOLT dont les dessins m’inspirent toujours autant.
Parlons web-émission avec HORIZ MAG, le magazine de l’évasion et de la découverte pour le troisième numéro nommé SOUFFLEUR DE RÊVES sur un métier très méconnu du Grand Public (les débuts techniques Arcoxiens de mon Ami David FERARD), qui succédera aux très appréciés MATIERE & ATMOSPHERE, un portrait sur Mercedes TARAVILLO, une figure Ardéchoise du monde de la Montgolfière et TERRA SOL sur l’irremplaçable peintre/sculpteur du village de Roussillon dans le Vaucluse, François TAPIEZO bien évidemment.
Pour clôturer en beauté, j’en profite pour rappeler les principales Chaînes web du réseau de l’activité dont YouTube avec ARCOX STUDIO (contenu généraliste), ARCOX EVASION (HorizMag et films documentaires), ARCOX CINEMA (notre étincelle cinéphile).
Je reste très optimiste pour la suite avec des idées plein la tête.
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Propos recueillis par Fab!en (EscapeToCulture.net).
Contenu visuel ARCOX STUDIO autorisé sous accord préalable avec l’auteur.
Contenu de l’interview modifié le 27 mai 2018 avec l’accord préalable de Serge BIOLAY.
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