Le Daim est le genre de film barré que je peux aimer comme détester. Heureusement, je me suis laissé prendre au jeu, alors que je ne savais pas où Quentin Dupieux voulait m’emmener au départ. C’est donc une comédie burlesque qu’il faut prendre telle quelle, avec un message de fond sur les gens solitaires qui s’ignorent.
Jean Dujardin livre là une très bonne partition. Pourtant, je suis mitigé sur cet acteur quand il ne fait pas de la comédie « pure et dure » (comme OSS 117 et Les Infidèles). Là, il arrive à trouver le bon équilibre entre le genre comique et le genre dramatique. Son personnage est sérieux et menaçant, alors que le mobile de ses actes est juste stupide et loufoque. Mais c’est ce qui fait justement le sel de ce film. Je ne suis pas non plus fan d’Adèle Haenel, mais elle est également très convaincante. Elle est naturelle, tout se donnant à fond dans ce rôle de serveuse à la recherche de sensations fortes.
Le concept du « film dans le film » est déjà vu, mais Quentin Dupieux se l’approprie bien. Il n’y a pas d’histoire au départ, mais elle va s’écrire petit à petit. Il y a des références cinématographiques sympas et la mise en scène est plutôt bien faite. Ce film m’a juste fait rire du début à la fin et assume à fond son troisième degré. Et puis, comme je le disais au début de mon article, il y a une critique de fond sur la société et le fait de vouloir sauver les apparences (quand on a tout perdu ou qu’on veut repartir de zéro, par exemple). Sans oublier cette hommage aux années 90 (via la photographie du film et les appareils qu’on utilisait à cette époque-là).
Le Daim est donc un long-métrage qui m’a fait passer un bon moment. Et qui m’a aussi donné envie de me pencher sur la filmographie de Quentin Dupieux.
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