[CINÉMA] Judy

J’avais très envie de voir Judy de Rupert Goold, parce que Renée Zellweger a reçu toutes les récompenses inimaginables au monde pour son interprétation. Et quelle interprétation ! Cette fois, ce n’est pas Renée que j’ai vue, mais bien Judy Garland. Ce biopic est donc un magnifique hommage à la superstar déchue dès sa naissance qu’elle fut, en dressant un portrait d’elle peu reluisant, attachant pourtant.

Ce que j’ai trouvé intéressant dans ce biopic, même s’il est convenu comme beaucoup d’autres biopics américains, c’est qu’il tente d’expliquer pourquoi Frances Ethel Gumm est devenue Judy Garland. Le film s’ouvre sur le visage mélancolique de cette jeune fille, à qui l’on met déjà beaucoup de pression pour son jeune âge. Alors que elle, tout ce qu’elle veut, c’est de s’amuser comme toutes les adolescentes de son âge. Mais on lui en empêche. On ne veut pas qu’elle mange – je comprends pourquoi la plupart des actrices à Hollywood sont si minces -, on la drogue aux médicaments, on surveille ses moindres faits et gestes. D’où son malheur inévitable auquel on ne peut que compatir. De ce côté-là, Judy m’a beaucoup touché et la fin m’a d’ailleurs glacé le sang.

Comme je l’ai dit, j’ai été très convaincu par la performance d’actrice de Renée Zellweger. Elle parvient ainsi à s’effacer pour mieux rayonner dans son rôle devant la caméra de Ruper Goold et sur scène. Car oui, c’est elle qui interprète toutes les chansons du film (quand elle est sur scène, bien entendu). Dix-huit ans après Chicago, sa voix est toujours au top. La jeune Darci Shaw, qui campe Judy Gerland à ses débuts, est tout aussi talentueuse que son aînée, tant elle délivre beaucoup de mélancolie et d’innocence dans son regard. Zellweger forme aussi un merveilleux duo plein de complicité avec sa partenaire Jessie Buckley (qui joue l’assistante de Judy dans le film).

Enfin, l’époque des années 60 et celle des années 30 sont superbement bien rendues. La mise en scène et les costumes, quant à eux, sont sublimes. Je n’oublie pas évidemment la bande originale, qui regroupe les plus célèbres chansons de Judy Garland (parmi lesquelles, l’indémodable Somewhere Over The Rainbow).

En résumé, ce fut deux heures merveilleuses que j’ai passées devant Judy de Rupert Goold. Pour ma part, je ne peux que vous conseiller de le voir.

3 commentaires

  1. Pour ma part, je l’ai trouvé hyper déprimant. Excellent film, oui, mais alors… ! Je m’attendais à ce qu’il y ait plus de séquences de chant et de danse, et que l’on retrace davantage sa carrière cinématographique. Là, l’intrigue se concentre sur les six derniers mois de sa vie, alors qu’elle est complètement ravagée. Triste. :/

    1. J’avoue qu’il m’a fait presque pleurer à la fin ! Mais je trouvais hyper intéressant de faire le parallèle entre ses débuts (et ce qu’on lui faisait miroiter) et la fin de sa carrière (et sa « lucidité » quant à sa situation).

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