J’avais raté ce film à sa sortie. Un « mal » pour un bien, disons-le de suite. Dépression & des Potes est la comédie pas drôle typique qui nous présente des bobos parisiens, auxquels on ne s’identifie jamais. En effet, on veut nous faire croire qu’ils ont les mêmes problèmes que nous, alors que non. Non, non et NON !
Tous les acteurs surjouent à mort ou mal. En tête : Fred Testot (que j’aime bien pourtant), Jonathan Lambert et Charlie Bruneau (qui joue la femme du personnage de Lambert). Ary Abittan fait (encore) du Ary Abittan. Laurence Arné, elle, ne s’en tire pas trop mal. Arié Elmaleh joue le personnage le moins tête à claque des quatre principaux (et tant mieux pour lui). En résumé, tous les personnages sont caricaturaux et comme eux, on a envie de tomber en dépression en les regardant.
D’ailleurs, parlons-en du fameux « diagnostic » de la dépression. Ce n’est pas crédible un seul instant. Pire : on veut nous faire que parce que notre pote nous dit qu’on est dépressif comme lui, ben ça nous donne une excuse pour justifier le mess qu’est notre vie. Bref, Arnaud Lemort fait de cette maladie une caricature et c’est navrant. À côté, le personnage caricatural de femme aveugle de Laurence Arné fait davantage sourire, sans être scandaleux pour autant.
Pourtant, le quatuor des acteurs principaux marche bien, en dépit de leurs personnages respectifs mal écrits. Le scénario est également écrit avec les pieds et comme je l’ai dit plus haut : c’est un film fait par un bobo parisien nombriliste pour des bobos parisiens nombrilistes. Pourtant, ça ne m’a pas empêcher de rire à certains blagues, voire de rire au film tout court.
Ce n’est donc pas le pire film que j’ai pu voir jusque-là. Mais il aurait mérité bien moins qu’une sortie en salles (c’est-à-dire un statut de téléfilm made in TF1, rien d’autre).