Bonjour tout le monde ! Après mon dossier sur mes votes et pronostics, voici mon débrief sur les NRJ Music Awards 2022. Je vous avais déjà proposé ce genre d’article pour l’édition 2019 et j’ai envie de réitérer l’expérience. Et croyez-moi, j’en ai des choses à dire sur cette catastrophe télévisuelle.
Je ne le répéterai jamais assez : les NMA, ce n’est plus du tout ce que c’était. De toute façon, dès qu’Anthony Kavanagh a jarté en tant que présentateur, la cérémonie est progressivement partie en live. Bon, jusqu’en 2010, c’était bien, parce que toutes les stars internationales se bousculaient pour venir à Cannes. Mais entre la double humiliation de Katy Perry, celle de Gavin James et le foutage de gueule envers Britney Spears, elles se sont toutes passé le mot : « Surtout, ne va pas à cette cérémonie de m*rde, parce que là-bas, ils ne te font pas de cadeau ! » Résultat : quand on annonce les catégories internationales, les lauréats ne sont jamais là. Ou alors, si une star mondiale foule le tapis rouge, on lui remet un NMA d’honneur histoire de lui dire : « Merci d’être venu, ciao ! »
Bon, et du coup, que donne cette édition 2022 ? Eh bien, c’est clairement mauvais. Pour résumer, aucun effort n’a été fait au niveau de la réalisation et de la mise en scène des performances (hormis quelques exceptions). La scène du Palais des Festivals n’est clairement pas taillée pour une cérémonie censée être événementielle. Et à force de couacs en direct, il semblerait que même NRJet TF1 n’y croient plus. Auraient-ils enfin accepté l’idée de lâcher définitivement l’affaire ? Personnellement, je leur dirais bien de revoir totalement le concept de la cérémonie, mais ce serait perdre mon temps. Sur ce, passons à ce que j’ai retenu de ce fiasco :
- M. Pokora a gagné le prix de la Chanson francophone de l’année, alors que c’est apparemment un flop (bon, le mec a plus de dix NMA, donc c’étaitprévisible) ;
- Pour une fois, Aya Nakamura — la Nicky Minaj française, comme j’aime l’appeler — n’a pas gueulé pour un rien et en passant, sa prestation avec Damso était l’une des meilleures de la soirée ;
- Camille Combal, qui a remplacé Nikos au pied levé, s’est assez bien débrouillé (et puis, ce changement impromptu faisait du bien). Néanmoins, certaines de ses blagues étaient malaisantes (cf. « See you later, Alligator » qu’il a lancé à Ava Max alors que cette dernière quittait la scène) ;
- Ladite Ava Max qui a livré une performance efficace sur Million Dollar Baby, avec ses danseuses et en live ! Et quand elle parle, on a juste envie de la serrer dans ses bras, tellement elle est timide et toute choupie. En tout cas, c’est vraiment la successeuse de Lady Gaga période The Fame ;
- On a eu droit à beaucoup de prestations enregistrées à l’étranger, notamment celles de Lizzo et de Stromae (qui sont actuellement en tournée aux États-Unis). En effet, depuis la pandémie, NRJ et TF1 ont eu l’idée géniale de pallier l’absence des artistes étrangers avec ce « nouveau » procédé. Autant diffuser la cérémonie sur Zoom, ça reviendra au même ;
- Point positif : les remettants n’ont pas tout été malaisants. Cette fois, la production a privilégié des chanteuses et chanteurs la plupart du temps, et même les humoristes n’en ont pas trop fait ;
- Jenifer a reçu un NMA d’honneur des mains de son ami M. Pokora, qui lui a adressé des mots tendres et bienveillants. La chanteuse, elle, a délivré un discours simple et bateau, mais touchant. En plus, sa main tremblait lorsqu’elle lisait son papier et comme pour Ava Max, j’avais envie de la serrer dans mes bras ;
- Renaud a également reçu un prix d’honneur. Bon, ce n’est pas le plus choquant (le magnéto de son duo avec Axelle Red sur Manhattan-Kaboul était sympa). Moi, ce qui m’a surtout mis à l’aise, c’est de le voir trembler comme une feuille en essayant d’aligner des mots sans trop souffrir. Certes, c’est un grand artiste qui a marqué la chanson française de son empreinte indéniable, mais était-ce nécessaire de le montrer dans cet état ? Je ne crois pas ;
- À part ces deux awards d’honneur, il n’y en a pas eu d’autres et tant mieux ;
- Le palmarès reflète bien ce qu’écoute la nouvelle génération actuelle. Par contre, quand je vois certains des lauréats, je me dis que je suis à la ramasse niveau nouveautés musicales made in NRJ (alors qu’il y a 10-20 ans, je faisais partie du cœur de cible de la radio) ;
- Lady Gaga a remporté le prix de l’Artiste féminine internationale ! Quinze ans après ses débuts, elle est toujours aussi populaire dans le cœur des Français ;
- Gayle et Yungblud ont fait avec les moyens du bord pour nous proposer des prestations explosives ;
- J’ai adoré le discours de Yanis Marshall, lorsqu’il a annoncé les nominées dans la catégorie Artiste féminine francophone. En tout cas, ce mec est un sacré personnage ;
- Eva Longoria n’a même pas été prévenue de l’absence de Nikos. Heureusement, Camille Combal a su sauver les meubles ;
- Clara Luciani, Juliette Armanet et Izïa sont toujours aussi géniales sur scène ;
- J’ai découvert que Juliette Armanet avait écrit les paroles du dernier single en date de Kendji Girac, dédié à sa fille ;
- TF1 ne s’est même pas donné la peine de diffuser les catégories Clip international et Collaboration internationale ;
- …
Les trois petits points, c’est pour dire que j’ai oublié le reste de la cérémonie. Mais bon, ce n’est pas comme si elle allait marquer les annales, de toute façon. Mais elle marquera les anales, ça c’est sûr et certain !
Bref, c’est tout ce que je retiens des NRJ Music Awards 2022. Cependant, je suis déjà prêt pour mes pronostics et votes de l’édition 2023. Même si la cérémonie risque d’être ringarde et merdique, encore une fois. Il faudrait peut-être que je me penche enfin sur les Victoires de la Musique qui, paraît-il, ont beaucoup plus d’ambition à tous les niveaux. À voir…
Et vous, avez-vous regardé les NMA 2022 ? Si oui, qu’avez-vous pensé de cette dernière édition ? N’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire !