[CONCERT] Mylène Farmer à Lyon pour Nevermore 2023

Bonjour à toutes et à tous ! Aujourd’hui, je vous parle du dernier concert auquel j’ai assisté : celui de Mylène Farmer au Groupama Stadium de Lyon, le 24 juin dernier. Et j’ai bien fait de choisir cette date — en même temps, Lyon n’est pas loin de Saint-Étienne —, car elle a été filmée (la veille également). En plus, je me trouvais devant la caméra amovible dans les airs, et derrière les haut-parleurs géants et la régie. En revanche, la visibilité n’était pas top (j’étais tout au fond, dans la fosse). J’ai quand même passé une super soirée !

Avant-propos : l’organisation du concert

Je tiens à en parler, car ça fait partie intégrante du spectacle. Dans l’ensemble, l’organisation était très bien. Je n’ai eu aucun mal à trouver la navette se rendant au stade — des panneaux m’indiquaient où aller. La sécurité était bien gérée. Néanmoins, j’ai trouvé abusé de devoir laisser mon sac à la consigne, sachant que sur le site officiel du concert, l’interdiction des sacs à dos n’était nullement mentionnée. Et vu que la consigne fermait à minuit, j’ai dû me dépêcher pour aller récupérer mes affaires. Sinon, il aurait fallu que je revienne le lendemain à midi… Heureusement que j’étais passé à la boutique officielle avant, car j’ai pu mettre mon portefeuille et mon étui à lunettes dans le sac en plastique qu’on m’avait donné à l’achat.

Quant à la fameuse interdiction d’amener une bouteille au stade, c’est encore pour nous faire payer la petite bouteille d’eau Évian 3 euros. Et je ne parlerai pas de la pasta box à 11 euros (heureusement que c’était bon !). Bref, un gros foutage de gueule à ce niveau-là. Mais bon, ça, c’est pour tous les concerts…

Le merchandising

Comme je le disais précédemment, je me suis autorisé un passage à la boutique officielle. J’avais déjà pris connaissance de certains objets en vente, via les stories sur Instagram de fans ayant assisté aux dates précédentes. Il y avait notamment des bougies, des t-shirts, des tasses… et un corbeau en peluche. Je l’aurais bien pris s’il n’avait pas coûté 50 euros. Puis, vu son apparence, j’ai préféré m’abstenir. J’ai donc opté pour le book tour et le carnet. Et je ne regrette absolument pas mes achats, car ils sont tous deux magnifiques !

La fosse et l’ambiance

Pour moi, c’est le gros point fort du concert : son ambiance. J’ai fait des concerts à Lyon par le passé et de manière générale, je trouve que le public lyonnais est mou. Cependant, je ne sais pas si c’est l’« effet Mylène », mais le public était en feu ce soir-là. Cela étant, j’étais surtout entouré de vrais fans. Ça m’a clairement permis de me lâcher tout au long du spectacle. Et moi qui n’ose jamais chanter en même temps que l’artiste, là je me suis totalement laissé aller (notamment sur Rêver, mais j’y reviendrai plus tard). Bref, merci également aux fans de m’avoir fait vivre un moment absolument magique !

La scénographie

Je ne peux pas ne pas parler de la scène de Nevermore ! Chacun sait que de tous les artistes français, hormis le regretté Johnny Hallyday, c’est Mylène Farmer qui a les plus belles scénographies. À chacune de ses tournées, les moyens sont vraiment là et ce nouveau concert ne fait pas exception à la règle. Personnellement, j’ai beaucoup aimé ce cimetière géant. Il représente clairement l’univers de Mylène. Le corbeau, son animal totem, est également très présent (on a même droit à une statue géante, à un moment donné). La grande faucheuse s’invite même à la fête ! J’ai d’ailleurs pu prendre quelques photos :

Une fois encore, Mylène ne m’a pas déçu avec sa mise en scène !

Nevermore 2023, un best of farmerien en live !

Maintenant, parlons du sujet principal de cet article : le concert en lui-même ! Pour que ce soit plus simple, je m’attarderai sur chaque titre afin de vous donner plus en détail mes impressions. Mais si je peux résumer ce spectacle en quelques mots, c’est qu’à presque 40 ans de carrière, Mylène Farmer n’a pas fini de surprendre ! Ma seule « déception », ce sont les interludes : je les ai trouvées fades et sans intérêt. À voir ce qu’elles donneront dans le film, mais ce n’est pas ce que je retiendrai le plus de Nevermore.

L’attente et l’hommage à Jean-Louis Murat

Le concert ayant débuté vers 21 h 40 — comme c’était filmé, ils voulaient sûrement avoir le plus d’images de nuit —, l’attente a été bien longue. Je suis entré dans le stade à 19 h 30, donc j’ai dû patienter beaucoup. Cependant, le staff a mis des chansons pour nous faire danser, de Voyage, Voyage de Desireless à Physical de Dua Lipa, en passant par les remixes des plus gros tubes de Mylène (Sans Logique, Stolen Car, Sextonik…). Évidemment, le public était déjà chaud et a d’ailleurs fait une ola. Comme je le disais plus haut, la soirée s’annonçait donc inoubliable !

  • Regrets : soudain, les écrans géants diffusent le clip de Regrets pour rendre hommage à Jean-Louis Murat, récemment décédé. J’imagine que Mylène l’a ajouté à la dernière minute, car la setlist devait être déjà définie depuis des mois. Or, j’aurais vraiment aimé qu’elle la réinterprète en live (la version du Mylenium Tour est tellement belle). C’est déjà ça de pris.
  • Svefn-g-englar (Sigur Rós) : l’écran redevient noir et en attendant l’intro du concert, les haut-parleurs diffusent une chanson du groupe islandais Sigur Rós, Svefn-g-englar. Au début, j’ai cru à un remix d’une chanson de Mylène, voire à un titre inédit qu’elle aurait enregistré spécialement pour l’occasion. Et quand j’ai su qu’en réalité, elle avait choisi ce titre, car elle adore ce groupe, ça m’a beaucoup surpris. Cependant, c’est un joli interlude musical reposant.

Premier acte

  • Prologue : dix minutes plus tard, les lumières du stade s’éteignent et le public est en folie. Les écrans géants nous laissent découvrir une nuée de corbeaux. Pour le coup, c’est une introduction plutôt « simple », alors que Mylène Farmer nous a toujours habituées à des prologues sur scène bien plus impressionnants. Ça rejoint d’ailleurs ce que je disais au sujet des interludes vidéo : cette introduction est anecdotique.
  • Du temps (Mico C Remix) : puis retentissent les premières notes du titre d’ouverture qui est… Du Temps remixé par le DJ français Mico C! Pour le coup, c’est une vraie surprise. De plus, c’est assez osé de démarrer sur cette chanson, là où j’aurais plus vu une ballade du dernier album (comme Invisibles). Néanmoins, c’est une entrée vraiment efficace et ça plonge directement dans l’ambiance. Sur l’écran, on peut voir l’œil d’un corbeau en gros plan, avec Mylène en train de chanter en son sein (un joli clin d’œil à l’affiche de la tournée). Mylène qui aborde par ailleurs un « smoking » et une queue de cheval comme à ses débuts.
  • Peut-être toi : l’ange roux enchaîne avec un deuxième up-tempo, qui est Peut-être toi tiré de l’album Avant que l’ombre…. D’ailleurs, la chanteuse avait choisi ce titre pour débuter sa résidence à Bercy, en 2006. En tout cas, ce titre a toujours un immense pouvoir fédérateur, 23 ans après. Mylène en profite d’ailleurs pour monter sur une nacelle qui l’emmène à la rencontre de son public, côté gauche (ou droit pour moi).
  • Libertine : ce n’est que le début du concert que Mylène choisit encore un grand classique dansant de sa carrière pour nous inciter à encore plus faire la fête. Toujours sur sa nacelle, de l’autre côté cette fois, elle interprète le célèbre Libertine. Elle nous le ressort à chaque tournée et en même temps, c’est inévitable. De mon côté, j’aime beaucoup la réorchestration de la chanson. Comme j’aime le clin d’œil au clip : à la fin du tableau, elle sort un pistolet pour tirer sur les écrans qui se « brisent » sous nos yeux et s’écartent pour dévoiler la magnifique scène dont je vous parlais plus haut.
  • Optimistique-moi : on découvre alors les musiciens et les danseurs qui accompagne la chanteuse. Cette dernière nous interprète un morceau que, personnellement, j’adore : Optimistique-moi de l’album Innamoramento (l’un de mes préférés de sa discographie). En prime, elle nous refait la même chorégraphie ! Cette soirée est clairement placée sous le signe de la fête !
  • À tout jamais : place au premier mid-tempo de la soirée, j’ai nommé À tout jamais! C’est également le premier titre inédit de cette tournée, qui est supposée promouvoir le dernier album de la chanteuse (L’emprise). Le public est amorphe sur ce tableau. Cela dit, je le comprends, dans le sens où les derniers singles de Mylène sont quasiment inconnus du grand public. Personnellement, j’ai apprécié ce moment.
  • C’est une belle journée : sentant qu’il faut réveiller le public, Mylène nous lance avec malice un « Vous la connaissez celle-ci ! » quand retentissent les premières notes de C’est une belle journée. Moi, je suis tout bonnement heureux, puisque c’est l’une de mes chansons favorites de son répertoire qui m’a accompagné dès sa sortie (en 2002 !). Les gens se sont ainsi de nouveau réveillés sur ce morceau.
  • Tristana : le premier acte se termine sur Tristana, chanson que Mylène Farmer n’avait pas chantée depuis des lustres. Pour l’occasion, elle « entre » dans le ventre d’un corbeau géant. Si la mise en scène était bien trouvée, je n’ai malheureusement pas pu en profiter, dans le sens les haut-parleurs et la régie me cachaient toute la vue.

Deuxième acte

  • Medley : Mylène sort de scène pour laisser ses danseurs nous divertir. Ces derniers donnent tout ce qu’ils ont sur un medley de certains de ses plus gros tubes : Dégénération, Beyond My Control, Je t’aime mélancolie, Rolling Stone et Pourvu qu’elles soient douces. Si j’ai bien aimé ce petit moment dansant, j’aurais néanmoins préféré que Mylène nous les chante comme elle avait fait pour le medley du Mylenium Tour (qui, pour rappel, contenaient d’autres chansons).
  • Rayon Vert : la chanteuse revient aux côtés du duo AaRON (les auteurs de la ballade U-Turn) pour nous chanter le sublime Rayon Vert en version piano-voix. Encore une fois, le public est amorphe, tout simplement car il ne connaît pas du tout ce titre ni AaRON. Certains demandaient même : « Mais c’est qui, eux ? » Personnellement, j’ai encore passé un super moment !
  • Rêver : le ton est donné : place à l’« instant ballades » ! Et quoi de mieux que de continuer avec LA chanson fédératrice de Mylène, à savoir Rêver. Moi, je redoutais un peu ce moment, dans le sens où si j’adore la version audio, le titre me sort par les yeux en live — elle la chante tout le temps ! Mais elle m’a emporté tout de suite avec le reste du public, puisque j’ai chanté les paroles avec tout le monde. Comme je les connais par cœur, j’ai vécu un moment magique avec elle. Et quand elle nous a dit « Je vous aime », j’ai eu envie de lui rendre la pareille.
  • L’autre : elle enchaîne avec L’autre, extrait de son troisième album studio du même nom. Même si j’apprécie cette ballade, ce n’est pas ma favorite cependant. Pour tout vous dire, je me suis un peu ennuyé durant la prestation.
  • Que l’aube est belle : la partie ballades du concert se termine avec Que l’aube est belle, un des nouveaux extraits de son dernier album en date. Le public se calme de nouveau, moi aussi par la même occasion. Si le backdrop est très beau à regarder, je me suis bien ennuyé durant sa prestation. Il faut dire aussi que j’ai très peu écouté l’album L’emprise (sauf durant sa sortie). Bref, pour moi, ce n’est pas un moment bien mémorable.
  • Sans contrefaçon : heureusement, Mylène a plus d’un tour dans son sac, puisqu’après être ressortie de scène pour changer de tenue, elle revient pour nous interpréter Sans contrefaçon. Un autre titre inévitable dans la setlist, puisque c’est l’une des chansons les plus célèbres de son immense répertoire. Pour l’occasion, elle a revêtu sa tenue iconique et reproduit la chorégraphie originale.
  • Oui mais… non : mais c’est surtout quand les premières notes de Oui mais… non retentissent que le public est clairement feu ! Là encore, elle fait un beau clin d’œil à sa carrière, puisqu’elle a ressorti le fameux fauteuil qu’elle utilisait dans le clip et les prestations lives du titre. Je suis emporté par l’ambiance euphorique générale et je chante les paroles du refrain que je connais par cœur (en même temps, il n’est pas difficile à retenir).

Troisième acte

  • Que je devienne… : retour aux ballades — la dernière ! — avec l’avant-dernier titre inédit de cette tournée, qui est Que je devienne. Pour le coup, ce n’est pas sur un corbeau ni sur un trône qu’elle est, mais sur la statue de la grande faucheuse en personne. Une mise en scène belle et grandiose, encore une fois, avec en prime des flammes en guise de backdrop.
  • XXL : Mylène reste sur sa statue de faucheuse pour nous interpréter un autre tube de sa discographie : XXL de l’album Anarmophosée. Je suis heureux de sa présence dans la setlist, car il me semble qu’elle ne l’avait pas chanté en concert depuis un bon moment. Et même si cette version-là est moins bien que celle du Live à Bercy — pour moi, ça reste sa meilleure —, j’ai adoré ce tableau bien rock !
  • Désenchantée : le troisième acte s’achève sur L’autre chanson fédératrice de Mylène Farmer, Désenchantée. Là encore, sa présence était inévitable. Mais j’aime tellement ce morceau que je chante à tue-tête les paroles. Mylène nous invite même à rechanter a cappella le refrain avec elle (« Cette chanson est la vôtre, chantez-la avec moi ! » : c’est l’une de ses phrases en concert les plus cultes, je crois bien !). Et vu les temps qui courent, cet hymne intergénérationnel n’a jamais été autant d’actualité.

Encore

  • Rallumer les étoiles : après être sortie une dernière fois de scène, Mylène revient pour l’acte finale. Et pour clôturer son concert, elle a choisi le up-tempo Rallumer les étoiles produit par Moby et tiré de son dernier album. Si j’étais sceptique par le choix de ce morceau au départ, je suis finalement conquis. Pour le final, Mylène a vraiment mis le paquet au niveau de la mise en scène. Des jets de flamme jaillissent ainsi de l’avancée de la scène et waouh, c’est super impressionnant ! On sent d’ailleurs Mylène tellement heureuse de nous interpréter cette chanson. Voilà comment terminer un concert en apothéose.
  • Épilogue : la chanson terminée, Mylène se dirige vers un ascenseur. Une fois à l’intérieur, ce dernier l’emmène tout en haut de la scène, vers les cieux. Une manière de faire ses adieux à la scène et d’aller au ciel en paix ? Avec elle, tout est sujet à interprétation en ce qui concerne ses sorties de scène. Est-ce que ce sera sa dernière tournée ? À voir… Cela étant dit, on pensait que tous que 2019 était son dernier concert, vu qu’elle l’avait conclu avec L’horloge (qui avait ouvert sa toute première tournée). Mystère !

Conclusion : un concert grandiose !

Et voilà, Nevermore 2023 est terminé. Il en ressort un show à l’américaine brillant, comme seule Mylène Farmer sait en proposer à son public. Johnny Hallyday n’étant plus, c’est clairement la seule artiste francophone à nous proposer ce type de concert. En tout cas, j’en garderai un merveilleux souvenir. Je pense même aller voir le film au cinéma, puis acheter le Blu-Ray et l’album quand ils paraîtront dans le commerce. Comme ça, j’aurai d’autres souvenirs de cette tournée grandiose !

Et vous, avez-vous assisté à ce concert (à Lyon ou ailleurs) ? Si oui, que retenez-vous de ce dernier ? Laissez-moi un commentaire pour me parler de votre expérience de Nevermore 2023 !

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