Parce que j’adore Madonna, particulièrement en ce moment, je n’ai pas pu résister à l’envie de rédiger un avis sur son concert événement à l’Olympia (qui a eu lieu le 26 juillet 2012 dernier). J’avais déjà vu le concert une première fois, grâce à la retransmission live sur YouTube (et encore, quand ça ne voulait pas boguer). Et, après avoir lu les très nombreux articles descendant en flamme la chanteuse, j’ai décidé de regarder de nouveau son show-case.
Eh bien, encore une fois, la Madone a bien assuré, et ça, peu de personnes semblent s’en soucier. Que ce soit à Bercy, au Stade de France (je n’ai malheureusement pas pu assister au concert, mais j’imagine bien le résultat) ou bien à l’Olympia, elle m’enchante toujours autant. Et à cinquante-trois ans, elle a bien la pêche !
Le concert démarre avec Turn Up The Radio et, même derrière mon écran, j’ai envie de sauter à pieds joints, le poing en l’air, comme le public qui a l’air de bien s’éclater également. On se croirait même en discothèque, tant la chanson a tout du tube dance floor. En plus, pour l’été, c’est juste parfait.
J’ai trouvé aussi sympa la vidéo d’intro, avec les clips de Madonna et les extraits de quelques-uns de ses plus gros tubes (Music, Holiday, Lucky Star…), comme si quelqu’un tournait sans arrêt le bouton de sa station radio. Bref, ce concert commence parfaitement.
Et ça continue avec Open Your Heart, réarrangé pour l’occasion. Bon, je ne sais pas si la performance était la même qu’au Stade au France, mais le fait est que c’est sans aucun doute LE meilleur tableau de la soirée. Pour l’occasion, la Madone a convié quelques amis chanteurs, le trio Kalakan. Ce qui donne ainsi une nouvelle fraîcheur au titre. La chanson est suivie de Sagarra Jo, cette fois interprétée par les Kalakan seuls. Ajoutons à cela une mise en scène parfaite, avec une chorégraphie du tonnerre et une Madonna qui tue tout en danse (mais est-ce étonnant ?).
S’ensuit ensuite un speech, où la chanteuse parle de tolérance, de culture (tout en rendant hommage à la France) et de la polémique de Marine Le Pen. Un très beau discours, où on sent une Madonna vraie et plus proche que jamais avec ses fans. On la sent ravie d’être là et nous aussi, on est ravi de la voir dans un cadre plus intime.
Elle chante alors son titre Masterpiece. Même si la voix n’est pas toujours très juste, le titre est toujours aussi beau. Ce n’est pas sa meilleure ballade, certes, mais elle a quelque chose de fort je trouve. Le plus beau moment de la soirée, avec le discours.
S’ensuit la première (et seule) interlude de la soirée : une vidéo de Justify My Love remixé par William Orbit, avec des clowns sur scène. Je ne suis déjà pas convaincu par le remix (pourtant, j’adore l’original) et, si l’idée de faire une chorégraphie avec des clowns est sympathique, je pense justement que c’est trop pour un live de cette envergure. C’est trop américain, je trouve. Il aurait mieux valu garder la vidéo seule, voire même enlever cette interlude.
Et ça continue avec Vogue. Encore une fois, le tableau est plus adapté à un live dans une grosse salle. Après oui, la mise en scène est impeccable (encore une fois) et la chorégraphie bien maîtrisée. Mais jusque-là, je regrette l’ambiance acoustique et intime qu’il y avait au début de la soirée.
Heureusement, arrive l’inattendu Candy Shop, couplé avec un extrait d’Erotica, dans une nouvelle version que, personnellement, j’adore. On retourne ainsi à l’ambiance « Olympia », mélangée avec une ambiance très cabaret. Deuxième meilleure performance de la soirée, selon moi.
Tout s’enchaîne dangereusement et, cette fois, c’est Human Nature qui prend la relève. La mise en scène avec les miroirs est plutôt bien trouvée, mais pas de réarrangement de la chanson, cette fois (contrairement au Sticky & Sweet Tour). Madonna en profite d’ailleurs pour faire un petit strip-tease, mais sans aller jusqu’à montrer son sein. Et tant mieux car, sinon, je l’aurais bien trouvée trop prévisible pour le coup. Sinon, ce tableau s’adapte bien à la scène de l’Olympia.
Ensuite, retour des clowns, mais ils sont vite chassés par la Reine. On commence à entendre les notes de Die Another Day et là, j’ai grand espoir : va-t-elle chanter ce titre que j’aime tant ? Eh bien non, puisqu’elle interprète Beautiful Killer, avec une vidéo rendant hommage à Alain Delon. Le mélange des deux chansons au début est sympa et puis, après, la performance devient vite banale. Le moment du concert où je me suis le plus ennuyé.
Pour finir, la diva sort l’artillerie lourde, en reprenant Je t’aime, moi non plus de Serge Gainsbourg… en français (oui, car elle aurait très bien pu le faire en anglais aussi) ! J’ai vraiment aimé entendre son accent très prononcé et la voir chanter avec une telle sensualité. Une belle surprise pour ses fans français, qui semblaient d’ailleurs être en transe ! Le concert se finit ainsi, avec, en guise d’au revoir, un « je t’aime » écrit sur un écran géant.
La suite est moins glorieuse : insultes, huées et jetées de bouteilles plastiques sur scène sont de la partie. Parce que bon, on s’attendait tous à ce qu’elle revienne sur scène, mais il n’en sera rien finalement.
En tout cas, c’est un beau concert que Madonna nous a offerts là. Et j’espère justement la revoir dans des moments comme ça, c’est-à-dire de près. Après, je n’irai pas jusqu’à payer 250 euros, c’est clair et net. Même si c’est la reine de la pop.