Pour sa dernière tournée en date, le Femme Fatale Tour, Britney Spears a voulu nous en mettre plein la vue. C’est vrai que, à première vue, on a l’impression que c’est beaucoup mieux que le Circus Tour, qui avait beaucoup divisé les fans. Mais quand on y regarde de plus près, le CT comportait de bons numéros (les interludes Gimme More et Break The Ice, par exemple). Alors, quid du Femme Fatale Tour ?
Déjà, il faut noter que la scène est vraiment le point fort de cette tournée. Si celle de Circus Tour était esthétique et allait bien au thème général du concert, elle était cependant bien trop grande pour Britney, qui devait alors marcher dans tous les sens, pour que son public profite au maximum de sa présence. Celle du Femme Fatale Tour n’est ni trop grande, ni trop petite, juste parfaite pour un show de cette ampleur. Par ailleurs, j’ai trouvé sympa la grosse plate-forme circulaire sur la scène centrale (notamment pour Womanizer), ainsi que les écrans rectangulaires mobiles. Par contre, le tapis roulant n’a aucun intérêt (si ce n’est peut-être pour Up N’ Down, où Britney fait mine de marcher au ralenti), de même que les escaliers pour accéder à l’étage supérieur de la scène principale (à part pour voir Britney se déhancher de manière ridicule).
Notons aussi la performance des danseurs, qui ont fait du bon boulot et relèvent, de ce fait, le niveau de ce concert, assez médiocre au final. Beaucoup d’artifices sur les différents numéros musicaux sont également là pour nous faire oublier que Britney n’est désormais qu’un mollusque, avec des mouvements trop « robotisés ». Mais ça, j’y reviendrai après.
Concernant la performance de la star, je vais être très sévère. Certains fans disent que le DVD, diffusé sur la chaine américaine EPIX, ne rend pas justice au concert en lui-même. Car, si on s’attendait justement à ce qu’elle chante un peu en live (comme beaucoup de critiques et de fans l’ont souligné), on se retrouve finalement à écouter, durant une heure et demie, les chansons de Britney comme on les a toujours connues, c’est-à-dire sur les albums. Et c’est là que réside ma plus grosse déception, vis-à-vis de ce « live » et, surtout, vis-à-vis de mon idole.
Vraiment, j’avais pitié pour elle tout le long du spectacle. En effet, la voir tourner sur elle-même, pendant qu’elle marche au son de I Wanna Go, relève pour moi de l’amateurisme. De même que la voir faire ses hairflips incessants, histoire de meubler son manque d’énergie évidant dans la danse. Pour celle qui, il y a quelques années, mettait le feu à Las Vegas (même en faisant du playback), c’est une honte.
Et puis, quelle froideur elle montre face au public ! Durant les très rares fois où elle daigne lui adresser la parole, avec des « How are you feeling? » et « I can’t hear you! », on a l’impression de voir un glaçon, un robot qui ne fait que ce que ses producteurs lui commandent de faire. Désolant, je vous dis.
Mais alors, où sont les autres points positifs de ce Femme Fatale Tour ? Bon, il n’y en a pas beaucoup, mais il y en a quand même ! Par exemple, j’ai beaucoup aimé les arrangements de certains titres : 3, Womanizer, Gimme More, Boys (même si je n’en peux vraiment plus du rap de Pharell Williams), If U Seek Amy et Big Fat Bass. J’ai également apprécié certains numéros (et ils sont peu nombreux !) : Up N’ Down, Don’t Let Me Be The Last to Know (avec le beau Adrien Galo) Boys et Womanizer. Enfin, les interludes, qui sont censées donner au titre du show tout son sens, sont sympas au début, mais finissent par nous agacer. Un peu à l’image du concert entier : si, au début, on se dit qu’on va passer un bon moment devant son écran, on finit par s’ennuyer.
Vous l’aurez sans doute compris : je suis déçu de ce DVD live. Pourtant, j’aurais tellement voulu me lever de ma chaise, pour danser en même temps que ma chanteuse préférée ! Bon, j’avoue avoir chanté sur I Wanna Go, aussi parce que je n’ai pas arrêté de l’écouter cet été, et un peu sur I’m a Slave 4 U. Et j’espère vraiment que le VRAI concert était différent de ce que les caméras ont bien voulu nous montrer. Peut-être même aurais-je réagi différemment, si j’avais été à Paris Bercy ou bien à Montpellier. Mais pour le coup, pas bien Britney !