Promis à un brillant avenir, le monde de Jacob s’écroule pourtant du jour au lendemain. Désormais orphelin et sans diplôme, il s’en va à la ville chercher du travail. C’est par chance que, sur sa route, il croise un train dans lequel il monte clandestinement. D’abord considéré comme un intrus, il est très vite engagé dans ce qu’il découvre être un cirque de seconde zone, mené par August, un homme aussi dangereux qu’imprévisible…
À première vue, Water for Elephants arrive à la cheville de toutes ces grandes histoires qui ont tant chaviré nos cœurs, à commencer par Titanic. Une fois visionné, Water for Elephants n’atteint jamais la grâce de ces mêmes grandes romances cinématographique, tant son réalisateur Francis Lawrence se contente de rester en surface de l’histoire qu’il nous raconte.
En fait, le souci de De l’Eau pour les Eléphants est qu’il n’ose pas suffisamment pour être inoubliable, comme le sont ses ancêtres. Tout aurait pu être pourtant « amplifié ». Prenez par exemple Christoph Waltz. L’acteur, qui a raflé toutes les récompenses inimaginables, incarne aujourd’hui une caricature de son rôle antérieur (qui semble vraiment lui coller à la peau). Si la première fois, on était tombé sous son charme, il nous afflige de consternation, désormais.
Mais si on va voir De l’Eau pour les Eléphants, c’est surtout pour Robert Pattinson. Cependant, j’avoue que l’histoire et la présence de Christoph Waltz me faisaient également saliver. Comme son vieux partenaire, Pattinson se repose trop sur ses acquis. Ou sans doute Francis Lawrence voulait d’un sous-Edward Cullen, histoire d’attirer le plus de monde possible. Au final, la seule qui s’en sort bien est Reese Witherspoon, son look « à la Marylin » lui allant d’ailleurs à ravir.
En gros, si ce ne sont pas ses acteurs et son scénario, qu’est-ce qu’il reste donc de ce film ? Il y a la musique déjà : ce n’est ni trop, ni pas assez, juste sobre et c’est très bien comme ça. Et il faut dire aussi que la photographie est superbe : de ce côté-là, on a vraiment l’impression de voir une belle romance au cinéma. L’ambiance des années trente est d’ailleurs très bien reconstituée. Pour tout vous dire, ça m’a vraiment fait penser à Australia de Baz Luhrmann, le côté grandiose en moins. Cependant, il est vrai que Robert Pattinson et Reese Witherspoon forment un joli couple. Même si, encore une fois, on est loin de l’alchimie que pouvaient avoir Leonardo DiCaprio et Kate Winslet (par exemple).
Au final, Water for Elephants plaira surtout aux amateurs de romances à l’eau de rose, mettant en scène un amour impossible, avec juste ce qu’il faut de rebondissements. Les autres, quant à eux, finiront leur soirée en rouspétant. Un autre point positif dans cette semi-déception : Rosie, l’éléphante, est touchante et adorable.