J’avais déjà mentionné ce film dans mes attentes pour 2018. Underwater ayant été tourné il y a trois ans (!), j’avais abandonné l’idée de le voir au cinéma un jour (voire même de le voir tout court). Finalement, Disney et la Fox ont décidé de le sortir de leurs cartons pour une sortie sur grand écran début janvier. Et vu le peu de promo et de considération accordées au long-métrage de William Eubank, son Underwater passera (malheureusement) inaperçu. Mais ce ne sera qu’un peu d’argent perdu pour Disney, vu tous les films de leurs studios qui verront le jour en 2020.
Me concernant, je n’étais pas séduit par la bande-annonce. Il faut dire aussi que les films de monstres et moi, ça fait deux. Je comptais aller le voir de toute façon, vu que j’adore Kristen Stewart (comme vous le savez très certainement). Mais je me préparais à une grosse déception. En plus, le trailer me rappelait beaucoup Life, un film que j’avais détesté et dont le succès me dépasse toujours. Certaines personnes ont également comparé Underwater à Abyss de James Cameron et à la saga Alien, mais comme je n’ai vu aucun des deux (à part Prometheus), je ne m’avancerai pas. Mais ce film m’a donné envie d’y jeter enfin aux autres.
Pour en revenir à Underwater, je me suis surpris à adorer le long-métrage de William Eubank. Les personnages ne sont effectivement pas bien travaillés, hormis ceux de Kristen Stewart et de Vincent Cassel qui sont un peu développés. L’ensemble est également déjà vu, puisque depuis Alien, ce genre de survival a été porté à l’écran de nombreuses fois. Quant au scénario, on peut le prédire de A à Z, que ce soient les morts des personnages comme les jump scares (même si deux d’entre eux ont eu leur effet sur moi). Mais à côté, on a une réalisation du tonnerre qui vous immerge totalement dans l’histoire dès le générique d’ouverture, le tout agrémenté de beaux effets spéciaux qui n’ont pas à rougir face aux gros mastodontes du genre.
En fait, pour moi, Underwater est comme une attraction d’une heure et demie, dans le sens où on découvre cet univers marin anxiogène comme les personnages. Le film m’a d’ailleurs fait penser à Escape Room : une galerie de personnages stéréotypés qu’on ne connaît ni d’Ève, ni d’Adam, mais auxquels on finit par s’attacher et s’identifier, et qu’on espère voir s’en sortir vivants. Par ailleurs, j’ai trouvé tous les acteurs convaincants. Kristen Stewart est en deçà de ce qu’elle peut proposer d’habitude, mais elle porte bien l’ensemble sur ses épaules (et son look la rend crédible dans le rôle de l’héroïne un peu badass). T.J. Miller n’est pas trop lourdingue avec ses vannes sorties un peu de nulle part, mais si ça peut en rassurer certains (SPOILER !), il disparaît très vite dans le film. Mais ce sont surtout les performances de Vincent Cassel et de Jessica Henwick qui m’ont plu.
Comme je le disais plus haut, les effets spéciaux sont réussis. Là encore, je m’attendais à un gros ratage à ce niveau-là, mais William Eubank a fait un excellent boulot à ce niveau-là. En plus, sachant que les acteurs ont dit qu’ils n’avaient presque pas tourné dans l’eau, on croirait vraiment qu’ils sont à 11 000 mètres de profondeur sous l’océan ! Même le décor de la base sous-marine est hyper réaliste ! L’apparence des créatures est un peu décevante, cependant, car elle n’est pas très recherchée. La voix off au début et à la fin du film n’apporte pas grand-chose non plus, si ce n’est un peu de niaiserie (ce dont Underwater n’a vraiment pas besoin). Les ralentis, eux, sont très bien faits et ils viennent renforcer la tension dramatique et l’aspect spectaculaire du long-métrage de William Eubank. Enfin, c’était une bonne idée de filmer Kristen Stewart de près, ça m’a permis de me sentir plus proche d’elle et de ses émotions.
Et sinon, est-ce que Underwater fait vraiment peur ? Comme je le disais, il y a deux moments qui m’ont fait sursauter (alors que je les avais vus venir). Mais dans l’ensemble, ça reste soft. De plus, j’ai facilement deviné qui allait mourir dans l’ordre, grâce aux indices « cachés » (mais qui se voyaient comme le nez au milieu de la figure). J’ai eu un doute tout du long pour un des personnages, mais je me suis finalement trompé. Pour ce qui est de la fin, sans trop vous spoiler, elle est un peu attendue et, en même temps, elle m’a un peu fendu le cœur.
Pour résumer, je trouve que l’année 2020 commence parfaitement avec Underwater de William Eubank. Moi qui ne suis pas habitué à voir ce genre de film, il m’a beaucoup diverti. Pour celles et ceux qui en regardent souvent, ils resteront peut-être sur leur faim. Et les personnages étant très soudés du début à la fin, en plus d’avoir des réactions logiques et humaines, ça m’a aidé à me plonger davantage dans ce récit claustrophobe d’une efficacité redoutable.