[CINÉMA] Un Rubio

Aujourd’hui, je vous parle d’un film argentin LGBT. Le film s’appelle Le Colocataire (Un Rubio en espagnol ou The Blonde One en anglais) et est réalisé par Marco Berger. J’avais déjà vu son précédent long-métrage Taekwondo, qui était juste long et ne racontait pas rien. Et il se terminait pile quand il devait commencer (avec un baiser langoureux, mais gentil). En commençant à regarder Le Colocataire, je partais avec l’idée de m’ennuyer autant. Mais cette fois, on n’attend pas deux heures pour le moindre moment émoustillant (on attend « que » 30 minutes pour être précis). Et en plus, la romance que met en scène Marco Berger est pour le moins tumultueuse !

J’ai surtout aimé la deuxième partie de ce film. En effet, j’ai aimé voir les deux personnages masculins principaux se rapprocher et se confier sur leurs fragilités. J’étais content de voir que Juan se montre humain envers Gabriel (quand il ne le manipule pas et ne lui dit pas, qu’en gros, ce dernier n’est qu’un plan cul pour lui). Et j’étais tellement heureux de voir Gabriel s’ouvrir à Juan, et dire autre chose que « Oui », « Ça va » ou « Je vais dormir ». Parce que j’ai bien cru que je le poussais dans les escaliers, histoire de le réveiller un bon coup. Plus taciturne et monoexpressif que ce personnage, tu meurs ! Même Kristen Stewart dans Twilight souriait plus ! En tout cas, cette relation de dominant/dominé a un impact positif sur Gabriel, puisqu’il va s’ouvrir à sa propre fille à la fin de l’histoire (ce qui donne lieu à la plus belle scène du film).

Mais au début, j’ai bien cru que je ne le regarderai pas jusqu’au bout. Je n’avais déjà pas aimé Taekwondo pour ça : cette lenteur qui influait clairement sur le film, notamment le scénario et les dialogues. Ici, les dialogue sont vraiment pauvres. Quant au scénario, j’aurais préféré qu’il y ait plus de « drama » (même si le jeu d’acteur par le regard marche très bien aussi). Or, comme je le disais au début, c’est surtout la seconde partie qui m’a plu, car elle se concentre vraiment sur l’émotion et l’histoire d’amour.

Les deux acteurs principaux (Gaston Re et Alfonso Barón) jouent super bien, en plus d’être très beaux et charmants. Ils ont une putain d’alchimie à l’écran et chaque fois qu’on les voit ensemble, on a juste envie qu’ils s’embrassent. Leur première scène d’amour est d’ailleurs intense et fait beaucoup d’effet. On a envie d’y croire tout du long, mais c’est sans compter sur l’égoïsme de Juan qui va jouer avec les sentiments de Gabriel (qui reste passif face à la situation, dans tous les sens du terme). Leurs corps sont ainsi superbement sublimés par la caméra de Marco Berger, qui a vraiment un don pour ça.

Enfin, le twist final m’a fait l’effet d’un gros électrochoc ! Je ne m’y attendais absolument pas et j’ai même hurlé devant mon écran, en espérant que ce soit faux. Ça m’a rappelé la scène où Christian Grey donne six coups de fouet à Anastasia, laissant celle-ci en état de choc. À la différence que j’avais envie de pleurer ici, au lieu de rire.

En résumé, Le Colocataire de Marco Berger m’a marqué au fer chaud (sans mauvais jeu de mots), par sa beauté rare et sa sensibilité troublante. En plus, c’est émoustillant sans jamais être vulgaire. Si vous avez l’occasion de le voir, allez-y !

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