Après Les Indestructibles 2 (qui sortait quatorze ans après le premier volet), Disney et Pixar dépoussièrent la saga Toy Story. À croire que chez la lampe aussi, il y a ce besoin urgent de combler le sentiment de nostalgie du spectateur… Mais bref, ne parlons pas trop vite ! Toy Story 4 sort donc neuf ans après Toy Story 3 (qui, lui-même, était sorti dix ans après Toy Story 2). Personnellement, sans être un grand fan, j’avais quand même envie de retrouver ces personnages avec qui j’ai grandi. Ce quatrième volet a-t-il donc répondu à mes attentes ?
Malheureusement, non. Alors oui, j’ai passé un bon moment de détente et si on ne cherche pas plus qu’à aller voir un divertissement familial, ce film d’animation est très bien dans son genre. Mais si, comme moi, vous vous attendez à être émerveillés comme « au bon vieux temps », il vaut mieux revoir vos attentes à la baisse. Dans le sens où il manque quelque chose qui ferait que cette suite est indispensable. Car, pour moi, c’est tout le contraire : la franchise aurait dû s’arrêter à la fin du troisième volet (qui était à la fois parfaite et émouvante). D’ailleurs, celui-ci tente de nous resservir une fin du même calibre, mais l’émotion n’y est pas cette fois.
En effet, à part Woody, Fourchette, la Bergère, Gabby Gabby et (un peu) Buzz l’Éclair, les autres personnages sont laissés de côté. C’est dommage, car on fête quand même nos retrouvailles avec des personnages qui sont cultes. Ils ne servent à rien d’autre qu’à faire avancer l’intrigue. On fait également la connaissance de deux nouveaux personnages : Ducky et Bunny. Mais mis à part certains passages avec eux qui sont vraiment drôles, je ne les ai pas du tout aimés (en partie à cause des voix françaises des comédiens qui les doublent). Si on s’était passé d’eux, ça aurait été bien mieux.
En revanche, mon coup de cœur de ce nouveau Toy Story est Gabby Gabby : c’est elle la « méchante » de l’histoire, mais son histoire et son caractère la rendent à la fois touchante et attachante. J’ai bien aimé Fourchette également (je comprends pourquoi la petite Bonnie ne veut absolument pas le perdre) et la Bergère (qui fait son grand retour après son absence inexpliquée dans Toy Story 3). Cette dernière a un côté bien « badass » et ce n’est pas pour me déplaire !
Au niveau de l’intrigue et de la morale, on sent clairement un effet de répétition. Comme je l’ai dit plus haut, ce quatrième film n’était pas une nécessité absolue. Et même si on n’a pas revu les autres volets depuis des lustres (j’ai dû voir le premier deux fois, les autres uniquement au cinéma), j’ai senti que les scénaristes tournaient en rond. La « déception » était tellement grande que je n’ai pas prêté plus attention aux graphismes plus que ça (qui sont très beaux, il faut le reconnaître).
Pour conclure sur une note plus positive, les différentes scènes pendant le générique étaient rigolotes et sympathiques. Et en soi, c’est toujours un blockbuster estival de plus à prendre. Mais pour moi, ça s’arrête là. D’ailleurs, s’il n’y avait pas eu la Fête du Cinéma, j’aurais eu plus les boules quant au prix de la place.