Dix ans ont passé depuis le second épisode de la saga Toy Story. Andy est désormais un jeune homme qui va bientôt rentrer à l’université. Quant à ses vieux jouets, ils iront soit au grenier, soit à la décharge. Alors qu’Andy emmène Woody avec lui, les autres se sentent rejetés. La petite bande décide donc de s’envoler vers la garderie du coin, en espérant ne plus jamais être abandonnée. L’endroit à des airs de paradis, du moins au début. Car Woody et ses amis vont vite déchanter…
On a tous un jouet préféré, qu’on garde au fil des années, même lorsqu’on est adulte. Comme Andy, je m’en vais bientôt « très loin » (comme il le dit si bien à la fin du film), et dois faire mes adieux à beaucoup de monde. Voilà peut-être pourquoi les dernières minutes de Toy Story 3 m’ont énormément touché, comme beaucoup d’autres : des scènes comme seuls Disney et Pixar savent en faire, avec tout ce qu’il faut d’émotions pour faire craquer même les plus insensibles. Comme prévu, j’avais presque les larmes aux yeux, tellement c’était beau et plein de tendresse, mais pas autant que Là-haut (un des rares films qui aient réussi à l’exploit à me faire chialer à chaque seconde), ça c’est sûr et certain. Mais dans son ensemble, Toy Story troisième du nom reste un beau film d’animation, qui séduira petits ET grands.
Les petits seront enchantés de faire la connaissance (ou de retrouver ?) des personnages tous aussi attachants et attendrissants les uns que les autres. Les grands, eux, seront ravis de retrouver les héros qui ont marqué leur enfance, puis de les quitter avec beaucoup de regret au bout d’une heure quarante. Il est juste dommage que les producteurs aient décidé de se passer de certains personnages pour cet opus, dont la bergère (rien qu’un flashback aurait été suffisant pour qu’elle ait une vraie fin). Ce n’est pas pour autant qu’on est déçus !
On peut reprocher à la saga d’user encore et toujours de la même histoire (les jouets sont loin de leur chez-eux, et fond donc tout pour y revenir, avec succès bien évidemment) et du même thème (l’abandon) pour séduire le public. À la longue, ça peut devenir chiant et lassant. Néanmoins, la magie opère, encore une fois.
Le film multiplie les références faites à ses deux prédécesseurs, ou même à d’autres genres (le film d’horreur par exemple, avec la séquence flashback du clown Rictus). Pour les références faites aux deux premiers Toy Story, il y a : la scène d’ouverture, qui rappelle beaucoup celle du un (le côté spectaculaire en plus) ; le fameux générique « Je suis ton ami », qui nous rend forcément nostalgiques de l’époque ; certains personnages, nouveaux (comme Lotso, qui rappelle beaucoup Papy Pépite), ou même anciens (Buzz qui revient au même stade du premier film) ; les différents jeux de rôles de Bonnie, etc. La preuve qu’encore une fois, Toy Story plaira à tous les âges.
Une autre qualité qui prédomine sur cet opus est l’humour. Beaucoup d’éclats de rire sont garantis durant la séance, notamment durant la séquence où Buzz se met à parler espagnol. Par contre, celle du clown (qui est doublé par Grand Corps Malade dans la VF) est totalement ridicule (du slam dans Toy Story, pourquoi faire ?). Enfin, la dernière partie du film (de l’évasion jusqu’au générique) est à la fois vraiment intense et passionnante. Le générique reste également très sympa à voir. Alors, restez bien jusqu’à la fin.
Le tandem Disney/Pixar démontre encore une fois leur génie, en clôturant comme il se doit cette trilogie culte (bien qu’on parle déjà d’un éventuel quatrième film). Après, d’un point de vue personnel, ce n’est pas mon Pixar favori.