Ely et Lila partagent toutes deux le même rêve : faire un jour partie de la haute société chic et glamour de Paris. Quitte à inventer quelques petits mensonges de temps à autre, histoire de bien se faire voir de ces gens qui méprisent les banlieusards comme elles. Sauf que les petits mensonges vont très vite devenir de gros mensonges…
On sent bien que Tout Ce Qui Brille est le premier film de Géraldine Nakache en tant que réalisatrice, à cause de plein d’éléments traîtres. Et pourtant, son long réussit l’exploit de nous emporter dans son tourbillon de bons sentiments et de superficialité presque bien dissimulée, et pour un film français, c’est très rare.
Si le premier quart d’heure pouvait bien nous dégoûter du reste, avec des gags téléphonés et une peinture sociale pas forcément très réaliste, le reste se déguste comme un chamallow rose géant, dont il ne faut pas cependant pas trop en abuser. Parce que même si l’humour est bien loin de celui des Ch’tis et autre Coco, Tout Ce Qui Brille se doit d’être juste apprécié pour ce qu’il est : un petit film sans prétention à la tendance très girly, avec ses moments tire-larmes et clichés à souhait (et sincères aussi), mais qui surprend par son réalisme assez effarant.
Il y a en effet beaucoup de scènes touchantes, qui réussissent d’ailleurs l’exploit de nous mettre la larme à l’œil (et pourtant, je suis assez insensible). Beaucoup d’humour également, un peu facile certes, mais pas lourd pour autant (même Audrey Lamy, c’est pour dire [et dire que je pensais le contraire en voyant la bande-annonce]). Quant au réalisme, il est assez troublant, même si le film n’évite pas les clichés. Ce n’est pas pour autant qu’il va tout exagérer.
Quant au casting, il est vraiment bon dans l’ensemble : les deux actrices principales sont pétillantes (même si Leïla Bekhti surjoue lors de la dispute entre Lila et Ely, ça n’empêche pas pour autant qu’elle soit très belle), les seconds rôles charismatiques, chacun à leur manière (même Linh-Dan Pham, qui a tendance à jouer comme un pied).
Tout Ce Qui Brille, ça a l’air très superficiel en apparence, et tout juste bon à ravir les girls fanas de Sex & The City et compagnie (la bande originale rappelle d’ailleurs beaucoup le film de Michael Patrick King). Or c’est tout le contraire (bon, faut dire qu’il y avait plus de filles que de garçons lorsque je suis allé le voir), si bien qu’il s’agit là d’une belle surprise inattendue dans le rayon français cette année.