Au moyen-âge, les sorciers Balthazar Blake et Veronica tentent d’empêcher Morgana, l’ennemie jurée de Merlin l’enchanteur, et son sbire, Maxim Horvath (autrefois l’allier de Balthazar et de Veronica), d’assouvir le monde. En attendant de trouver celui qui pourra vaincre la sorcière maléfique, Veronica décide de se sacrifier, en enfermant l’esprit de Morgana dans son propre corps, et somme Balthazar de les enfermer toutes deux, ainsi que Horvath, dans une poupée gigogne… À notre époque, Dave, un petit garçon un peu maladroit, atterrit par hasard dans une boutique d’antiquités, tenue par un certain Balthazar Blake. Ce dernier continue de chercher l’héritier de Merlin…
Décidément, Disney n’a pas fini de nous envahir cette année ! Après le très bon « Toy Story 3 », les semi-déceptions qu’étaient « La Princesse et la Grenouille » et « Prince of Persia », et la catastrophe « Alice in Wonderland », la firme change encore d’univers, en nous immisçant cette fois dans le monde de la magie. Honnêtement, la bande-annonce ne m’attirait pas du tout, mais ayant lu de bonnes critiques par-ci, par-là, je me suis finalement laissé emporter par mon légendaire et insatiable appétit cinéphilique.
Dans l’ensemble, The Sorcerer’s Apprentice est un bon divertissement, qui plaira aux petits et grands. Bon, le film reste dans la pure tradition Disney, mais malgré cela, on se prend directement au jeu, en se laissant emporter par cette histoire simplette, mais très efficace. Et contrairement à « Alice in Wonderland » et « Prince of Persia », on n’a pas cette impression de bâclage au niveau du scénario et du montage.
Bon, je n’irais pas non plus jusqu’à dire qu’on a droit à quelque chose de surdéveloppé (pour un divertissement familial, on n’en demandera pas trop), mais tout est fait pour que ce soit le plus crédible possible. Même si on a encore droit à une histoire d’amour bébête, mais jolie malgré tout. Même si les personnages sont très stéréotypés. Et même si on connait la fin d’avance. Après tout, le but est de se divertir et pour ça, il suffit juste d’un peu d’ouverture d’esprit et de vouloir retomber en enfance.
Le casting, lui, s’avère plutôt bon pour ce genre de production, ce qui est assez inhabituel. La palme du meilleur rôle revient à Nicolas Cage. C’est à lui qu’on doit les répliques les plus caustiques et savoureuses du film. Tandis que la palme du personnage ayant le plus d’humour revient à Dave, interprété avec beaucoup d’innocence et d’énergie par Jay Baruchel. Ce dernier a tout de l’antihéros par excellence, en étant très loin des beaux gosses stéréotypés d’Hollywood, ce qui permet ainsi aux spectateurs de s’identifier plus facilement à son personnage. La palme du plus charismatique, elle, va directement à Alfred Molina, dont le rôle lui sied comme un gant. Celle du plus loufoque va à Toby Kebbell, vraiment tordant dans ce rôle exagérément superficiel. Enfin, celle de la plus jolie va à Teresa Palmer. Vous l’aurez compris : chaque acteur n’est pas à exclure, puisque tous sont, plus ou moins, indispensables à l’ensemble.
Enfin, parlons des effets spéciaux, qui sont à couper le souffle pour la plupart. Bon, on sent parfois que le budget n’a pas toujours été utilisé à bon escient (par exemple, le dragon et le taureau bénéficient d’une 3D cheap). Néanmoins, on reste impressionnés par les scènes d’action en général, tant c’est beau visuellement parlant. À noter que le célèbre court-métrage du dessin animé « Fantasia », « L’Apprenti Sorcier », est ici remixé à la sauce 2010 (et c’est très sympa à voir).
Cet Apprenti Sorcier nous embouche donc un sacré coin, tant il est réussi dans tous ses aspects. Un film à voir en famille !