La création du célèbre réseau social Facebook, et l’ascension sociale de son créateur, Mark Zuckerberg, qui deviendra le plus jeune milliardaire du monde…
Le voilà enfin, ce fameux film sur Facebook, aka ce phénomène qui nous occupe vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Au début, on n’y croyait pas, tant l’idée était plus saugrenue qu’autre chose, mais finalement, David Fincher, auteur des célèbres Se7en et Benjamin Button, a décidé de s’y coller pour nous livrer The Social Network fin 2010. Alors, le film est-il le chef-d’œuvre que l’on décrit dans chaque critique ou est-ce un ratage complet ? La fameuse question à un million d’euros (ou de dollars)…
Disons-le une bonne fois pour toutes : The Social Network, en lui-même, est loin d’être mauvais ! Mais il a vite tendance à s’étendre un peu trop sur les longueurs, et les dialogues too much (genre la première rencontre entre Sean Parker, Mark Zuckerberg et Eduardo Saverin). C’est principalement le gros défaut du film, ce qui nous empêche ainsi de l’apprécier pleinement à sa juste valeur.
Du côté du scénario, le duo Sorkin/Mezrich ne s’est pas trop mouillé. Car l’histoire de Facebook est semblable à ce qu’on a pu voir sur grand écran depuis sa création : deux amis unis comme les doigts de la main (ou les orteils du pied) vont s’associer pour faire affaire, ce qui ne va pas tarder à des conflits où le mot « argent » est maître, tout ça à cause d’un filou véreux qui va mettre son grain de sel là où il ne faut pas. En même temps, est-ce qu’on pouvait faire autrement ? Le pire, c’est qu’on ne voit pas comment on aurait pu construire le film de manière différente. Au contraire, la mise en scène, bien que d’une banalité absolue, est efficace, tout comme la bande originale, bien adaptée à l’époque dans laquelle se situe le film.
Parlons du casting. Encore une raison pour laquelle on voulait voir The Social Network. Que des étoiles montantes qui ont déjà confirmé par le passé qu’ils avaient de l’avenir ! Parmi elles, on retenait surtout Andrew Garfield (Boy A) et Max Minghella (Agora). On exclura Justin Timberlake (je n’ai pas eu l’occasion d’avoir un aperçu de sa carrière cinématographique jusque-là) et Jesse Eisenberg (plus irritant qu’autre chose dans Adventureland). Ici, ils tentent de s’appliquer du mieux qu’ils peuvent, sans jamais pour autant exceller. Pourtant, on sait qu’ils sont tous capables de beaucoup mieux que ça. Seul Eisenberg tire son épingle du jeu : le personnage de Mark Zuckerberg lui va comme un gant. Un rôle fait sur mesure en quelque sorte.
Pour résumer, The Social Network n’est ni un chef-d’œuvre, ni un navet : il se situe entre les deux extrêmes. On s’en souviendra donc sûrement pour le sujet qu’il a osé aborder (alors qu’on le qualifiait de ridicule avant même sa naissance). À ne pas rater cependant, car il parle tout de même d’un fait de société à côté duquel on ne peut passer.