Sara s’apprête à entrer à l’université, afin de réaliser son rêve : faire carrière dans la mode. Dès son arrivée, tout lui sourit : indépendance, nouvelles copines, nouveau petit-ami… et nouvelle colocataire, Rebecca. Cette dernière incarne l’amie parfaite. En apparence, du moins…
J’attendais ce film avec une certaine impatience, étant donné qu’il met en scène Leighton Meester (Blair dans Gossip Girl) dans l’un de ses premiers grands rôles au cinéma. Mais étant donné que The Roommate a été massacré par la critique américaine, je m’attendais à être déçu (un peu comme pour les films avec Kristen Bell). Sauf que, en fin de compte, je ne l’ai trouvé pas si mal que ça !
Déjà, soyons honnêtes : ce thriller/film d’épouvante ne fait même pas peur ! Christian E. Christiansen savait d’avance à quel public s’adressait son film : les adolescentes fans de mode qui sursautent pour un rien. Car de la mode, en veux-tu, en voilà ! On est donc bien servi, entre les références aux grands couturiers et l’immense garde-robe de Rebecca. Personnellement, ça ne m’a pas gêné. Mais bon, ce n’était pas non plus indispensable.
Ensuite, il y a les acteurs. D’habitude, le casting de ce genre de production s’avère être catastrophique. Or là ça passe, pour le coup. Leighton Meester est vraiment bonne dans son rôle de fille tarée. Le gros risque pour elle était cependant de tomber dans la caricature, mais elle fait juste ce qu’il faut pour mettre mal à l’aise le spectateur (comme en témoigne la scène chez le tatoueur). En tout cas, ça fait du bien de la voir dans un autre registre que celui de Gossip Girl.
Sinon, le réalisateur est allé piocher dans les séries très populaires auprès des ados : Alyson Michalka (Hellcats), Daneel Harris (One Tree Hill), Nina Dobrev et Katerina Graham (Vampire Diaries), Matt Lander (90210)… Ce ne sont pas forcément de grands acteurs, mais ils jouent tous bien leurs personnages. Sans oublier Cam Gigandet, qui est abonné depuis toujours aux séries B, et Billy Zane, qui n’a plus rien fait d’intéressant depuis Titanic (ça remonte à loin quand même !).
Par contre, je ne suis pas satisfait de la fin. Le film était vraiment bien parti dans sa lancée, en étant ni trop violent, ni trop guimauve. Mais les dix dernières minutes sont du grand n’importe quoi. Le problème, ce que c’est très mal joué. Bon, d’accord, les quatre-vingt minutes précédentes ne relèvent pas non plus de l’originalité, mais c’était assez crédible et ça tenait la route (même si, à certains moments, le manque d’inspiration se ressentait). Là, on a plus l’impression de voir une parodie qu’autre chose.
Mis à part ce défaut, on prend un certain plaisir (coupable) à regarder The Roommate. C’est sûr que d’ici quelques mois, on ne s’en souviendra plus, mais on aura tout de même passé un bon moment, en compagnie de Rebecca la cinglée.