Un éclair aveuglant et puis, plus rien. Le monde n’est désormais plus qu’un endroit ravagé et désert. Chacun tente de survivre comme il peut, quitte à commettre le pire. Parmi eux, un homme et son fils…
Plus ambitieux qu’un 2012, plus réaliste aussi, The Road n’a néanmoins pas l’envergure du grand film catastrophe de cette décennie. C’est plus un énième film d’auteur qui s’intéresse aux états d’âme de ses personnages (ici, un père et son fils), sous fond de post-apocalypse.
Le film n’est pas pour autant dépourvu de qualités, bien au contraire. Disons qu’en d’autres mots, c’est chiant d’entendre Viggo Mortensen philosopher sur la vie et tout ça. Non pas qu’il soit mauvais acteur, mais disons qu’il me laisse complètement indifférent. The Road repose surtout sur la performance du jeune Kodi Smit-McPhee qui, tout à tour, apporte un brin d’espoir à un monde déjà condamné avant même sa destruction, nous bouleverse et enfin, nous enchante. Je vous le dis : ce petit a vraiment de l’avenir dans le métier.
Le scénario traîne beaucoup en longueur et se repose beaucoup sur son suspense et ses scènes plus ou moins choquantes, ce qui n’est pas négligeable. Les flashbacks apportent également un plus, non pas à l’histoire, mais à la psychologie du père, en rompant ainsi avec la narration traditionnelle « présent, passé, présent, passé… »
The Road séduit donc par sa justesse et son réalisme effarant, beaucoup plus crédible que les terres craquelées et fissurées d’Emmerich. Cependant, on s’attendait à un scénario beaucoup plus dynamique. Vraiment dommage.