Mai 1997, Tony Blair est élu comme Premier ministre par le peuple. Deux mois plus tard, la princesse Diana meurt suite à un accident de voiture à Paris, alors que les paparazzis la poursuivaient. Et tandis que le peuple britannique pleure la perte de celle qu’ils aimaient tant, la famille royale ne veut pas faire ce drame une affaire d’État. En particulier la reine, qui n’a jamais vraiment porté Diana dans son cœur…
D’un côté, Stephen Frears ne laisse pas le plus inculte dans l’ignorance et parvient à tout expliquer dans les moindres détails. De l’autre, on pourrait l’accuser de donner avant tout son opinion personnelle quant à la question et également quant à tel membre du parlement ou de la famille royale, au lieu de rendre réellement hommage à celle qui est supposée être le sujet principal de son film. Ainsi, Elizabeth II est dépeinte comme vaniteuse, égoïste et hautaine, la méchante de l’histoire en somme. Tandis que Tony Blair est représenté comme le héros d’une nation en plein deuil, le saint par excellence quoi. Ainsi, on oublie que la reine est avant tout le symbole d’une nation, une idole pour des milliers de personnes. L’idée de montrer la femme tout court (et non la femme inspirant le respect) était bonne, mais Frears n’a pas su vraiment y faire de ce côté-là. Cependant, cela n’enlève rien au talent d’Helen Miller, même si c’est Michael Sheen qui brille le plus. Un acteur aussi photogénique, talentueux et charismatique, c’est tellement rare ! Un film qui sent la subjectivité à plein nez, et qui n’a d’intérêt que son humour gentillet, son casting grandiose et son scénario néanmoins très américanisé.