Je n’avais déjà pas trop aimé Blue Valentine (pourtant, il y avait Michelle Williams et Ryan Gosling). Alors, je sentais que je n’apprécierais pas non plus The Place beyond the Pines (j’y suis d’ailleurs allé par pure curiosité). À l’affiche, on retrouve Ryan, mais aussi Bradley Cooper et Eva Mendes.
Au final, le fond est bon, mais la forme est mauvaise. En effet, l’histoire avait énormément de potentiel. Le problème est que tout est mou, de la mise en scène aux rebondissements, en passant par le jeu des acteurs. Oubliée la performance électrique de Gosling dans Drive. Oublié le personnage bipolaire marquant de Cooper dans Happiness Therapy. Et Mendes prouve qu’elle ne sait jouer que les femmes fatales (ou alors je ne l’ai pas encore vue dans un rôle vraiment marquant). Sans oublier le jeune Dane DeHaan, excellent dans Chronicle et bien en-dessous de ses capacités ici. Le film en lui-même démarre doucement (trop même), avant de trouver son chemin lors d’une deuxième partie assez palpitante, pour retomber finalement comme un soufflet avec l’intrigue de trop.
Ces deux heures vingt auraient donc pu être réduites de vingt minutes (au moins). The Place beyond the Pines confirme ainsi que le cinéma de Derek Cianfrance n’est pas fait pour moi, tant je le trouve ennuyeux.