Voici mon premier film vu à l’occasion de la Fête du Cinéma. A Very Englishman (ou The Look of Love en VO) m’attirait surtout pour son côté burlesque. Et ce sont, d’ailleurs, les numéros empreints de cette culture qui m’ont le plus plu, dans ce long-métrage. Car l’œuvre de Michael Winterbottom ne se risque finalement pas trop à réinventer le genre du biopic au cinéma.
En effet, les clichés s’accumulent durant une heure quarante : le personnage principal qui se retrouve à être un mari volage et un père irresponsable, la potiche de service qui lui sert de maîtresse (avant que cette dernière ne prenne conscience qu’elle ne sera jamais totalement aimée), la fille à papa pourrie gâtée qui se drogue (et qui finit par mourir). On aime bien le début, puis on s’ennuie fermement, tant l’ensemble tourne en rond.
Ce que j’ai aimé, en revanche, c’est le côté « humain » et « normal » de Paul Raymond, le réalisateur s’amusant souvent à le montrer sous son plus mauvais jour (le rôle de père irresponsable qu’il tient, auprès de ses enfants). Et le jeu des acteurs sauve le film du désastre.
Bref, un énième biopic qu’on aura oublié, sitôt vu.