Après The Witch que j’avais juste adoré, The Lighthouse est sûrement le film le plus mystérieux et le plus étrange que j’ai pu voir en 2019. Après, je l’ai regardé en version originale sous-titrée en anglais (sans, ça aurait été impossible pour moi). Donc, je prendrai le temps de le revoir en VOST. Même si j’ai compris l’ensemble de l’histoire, des détails m’ont échappé. Et ça m’a donné l’impression de passer en partie à côté de ce film.
The Lighthouse de Robert Eggers est un film qui vaut clairement le coup d’oeil, rien que pour le fait qu’il soit en N&B et au format 1.19/1 (en plus d’adopter une belle esthétique). À l’heure où la modernité technique et technologique a atteint ses limites sur grand écran, ça fait du bien de voir des réalisateurs comme Robert Eggers prendre de tels risques. Je me doute bien cependant que son oeuvre passera inaperçue à côté des gros mastodontes du moment comme Star Wars et La Reine des Neiges, mais je tenais à le souligner malgré tout.
Il vaut aussi le coup d’oeil pour la performance de ses deux acteurs, Willem Dafoe et Robert Pattinson. On peut ne pas aimer le film The Lighthouse en lui-même, mais il faut admettre que ces deux-là se sont donnés littéralement corps et âme dans leurs rôles respectifs. Je pense qu’ils ont dû beaucoup souffert durant le tournage (surtout Robert), ce qui ne peut rendre leur performance que plus vraie et sincère selon moi. Autant l’un que l’autre m’ont épaté et on sent bien le rapport de dominance que l’un exerce sur l’autre (dans les deux sens). Bref, il leur fallait pouvoir tenir tout un film de presque deux heures à eux deux seuls, mais ils y sont parvenus (et même si beaucoup l’ont déjà fait avant eux, ce ne sont pas tous les acteurs et actrices qui y arrivent).
Concernant l’histoire en elle-même, je pense qu’il y a plein d’interprétations possibles. Et si on n’y connaît rien aux légendes marines, autant vous dire qu’on sera vite largué pendant notre visionnage. J’ai quand même retrouvé des thématiques dans The Lighthouse déjà abordées dans The Witch, comme la folie humaine inévitable, l’émancipation émotionnelle et physique du personnage principal. J’y ai aussi retrouvé le symbolisme personnifié dans les animaux (ici, les mouettes) et les chants qui donnent encore plus de valeur à l’histoire (les chants marins ici, dont il faudra que je cherche la signification d’ailleurs). En deux films seulement, Robert Eggers marque déjà le septième art de sa propre empreinte.
En résumé, The Lighthouse est un film qui divise, mais qui ne pourra pas laisser le spectateur indifférent.
Pour celles et ceux qui comprennent bien l’anglais, cet article explique bien le film selon moi.