Faisant partie des rares survivants du cataclysme ayant eu lieu sur Terre, Lincoln Six-Echo vit désormais dans un monde utopique, rêvant comme ses confrères de rejoindre « l’île », le seul endroit de la planète à avoir échappé à la catastrophe écologique. Et pourtant, Lincoln sent que tout ne tourne pas rond. D’ailleurs, depuis quelques mois, il a la fâcheuse tendance à poser des questions, auxquelles personne ne veut répondre. De plus, il fait incessamment le même cauchemar chaque nuit. Un jour, il découvre par hasard un insecte errant dans un des secteurs du centre. Cet élément est le premier d’une série de découvertes qui en diront long sur l’île et ses mystères…
Une œuvre imparfaite, mélangeant sans mal la science-fiction et ses effets spéciaux à gogo et le cinéma d’auteur au sujet ambitieux, traité à fond et avec le plus de justesse possible. Et venant de Bay, c’est étonnant… Sauf que tout n’est pas parfait dans The Island. À commencer par cette ambiance futuriste exagérée. Si d’ici dix ans, il y a des lignes de tramways dans le ciel (je me comprends hein !), alors là, je lui dirai bravo.
Passé cet élément très prévisible, il y a le duo Johansson/MacGregor, qui éclipse tout le monde. Ewan MacGregor s’en sort très bien lorsqu’il joue à la fois le gars complètement déboussolé par ce qu’il découvre et le mec bourge un peu con sur les bords. Quant à Scarlett… ben c’est Scarlett. Ici, elle est plate et seul son physique compte. Parce que s’il y a bien une chose chez elle qui est indéniable, c’est sa beauté (surtout quand elle a les cheveux détachés).
Enfin, il y a le film en lui-même. Le scénario est travaillé, les fils rouges démêlés comme il le faut et la caméra nous offre parfois de très belles séquences (celles où Lincoln et Jordan s’embrassent par exemple), sous fond de musique qui nous transporte et donne des frissons. Plusieurs questions philosophiques intéressantes sont également posées et je le redis encore une fois : quand il s’agit de Michael Bay, ça me surprend énormément (surtout quand on voit Transformer 2).
Sans être le grand blockbuster espéré, The Island s’en sort tout de même avec les honneurs, surtout parce qu’il réussit à allier deux genres complètement opposés. Et aussi parce que pour une fois, Bay ose la créativité.