Un des nombreux films incontournables de 2015 que j’avais raté à sa sortie, en début d’année ! Mon erreur a été réparée cette semaine, après le visionnage de l’acclamé The Imitation Game, qui avait offert sa première nomination aux Oscars à Benedict Cumberbatch et sa seconde/deuxième à Keira Knightley. Des nominations qui ne sont peut-être pas forcément justifiées, de mon point de vue, même si les deux acteurs livrent de belles performances empreintes d’émotions.
Et pour le reste, alors (film, réalisateur, décors, scénario, musique, montage) ? Je dirais non également, sauf pour les décors (qui dépeignent bien l’Angleterre de la Seconde Guerre Mondiale), la musique (on reconnaît très bien la patte d’Alexandre Desplat) et le montage (qui alterne bien entre la fiction et les images d’archives, tout en virevoltant entre trois époques différentes de la vie d’Alan Turing). Car The Imitation Game est effectivement le film à Oscars type, celui où le héros débute en martyr, avant de finir en le héros qui a sauvé toute une nation. Une œuvre classique, donc, à la réalisation et au scénario conformes à beaucoup d’autres films (américanisés) de ce genre.
Or, plus on avance dans l’histoire, plus on est pris par cette dernière. Bien sûr, on s’attend à ce que Turing et son équipe finissent par déchiffrer les messages codés de la machine Enigma, mais le scénario est suffisamment bien ficelé pour qu’on côtoie ainsi le suspense, l’action et l’émotion, mais aussi l’humour. Et le fait de voir les trois périodes phares de la vie du personnage principal nous permet de mieux cerner sa personnalité et ses failles.
Pour résumer, malgré son côté conventionnel inévitable, The Imitation Game séduit par son aspect humain et psychologique très fouillé, de même que par ses péripéties qui nous tiennent en haleine jusqu’au bout. Un joli moment de cinéma, en somme.