Après Le Labyrinthe, on continue dans la série des dystopies avec The Giver.
La bande-annonce laissait présager un film plus adulte que ses confrères, avec beaucoup d’action. Et, effectivement, Le Passeur s’avère être un drame science-fictionnel mature, tout en jouant dans la même cour que Hunger Games, Divergente et The Maze Runner.
Dans le sens où les états d’âme adolescente se marient bien à cet univers « apocalyptique », dans lequel les enjeux de survie sont aussi importants que dans les districts de Panem et dans les factions de Chicago. Ce n’est pas pour autant qu’on échappe au jeune héros de dix-sept ans, qui se demande bien quelle est sa place dans le monde. Il aurait même pu remplacer l’héroïne de Divergente. Par ailleurs, le concept même de cette nouvelle société, imaginée par Lois Lawry et mise en scène par Phillip Noyce, rappelle beaucoup celle créée par Veronica Roth. Pourtant, Le Passeur (le livre) est paru bien avant la saga Divergente. Mais l’adaptation, elle, est sortie après… On pourra ainsi accuser un certain manque d’originalité, du côté de Noyce.
Et qu’en est-il du scénario, alors ? S’il accuse un sérieux coup de mou durant sa première partie, cette dernière est néanmoins nécessaire à la « révolution », qui arrive sans crier gare et prend place durant la seconde partie du récit. L’intérêt du spectateur est donc ravivé, devant cette course contre la montre qu’entame le héros, tandis que ses alliés sont mal en point. L’action et le suspense sont ainsi bien maîtrisés et, pour vous le dire honnêtement, j’avais peur que le film ne passe pas ces étapes-là.
Quant au casting, qu’en dire ? Ils sont tous bons, sans exception, malgré le fait qu’ils interprètent des personnages dénués d’émotions. Que ce soit Meryl Streep, Jeff Bridges, Katie Holmes, Alexander Skarsgård ou la tête d’affiche qu’est le jeune Brenton Twaites.
Pour résumer, The Giver ne déroge pas à la règle en tant que dystopie, mais a de quoi développer une mythologie intéressante dans les futures suites à venir (si suites, il y a).