Après que son mari a été assassiné on ne sait comment, Abigail Tyler continue néanmoins son activité de psychologue, en se penchant sur le cas étrange de certaines personnes, qui semblent toutes faire le même cauchemar chaque nuit. Afin d’en découvrir un peu plus sur ce phénomène, elle décide de pratiquer l’hypnose sur chacune d’entre elles…
Depuis « Blair Witch », la mode est aux films se basant (soi-disant) sur des histoires vraies. Et avec The Fourth Kind, le cinéma du genre fait un pas en avant : le film se veut, en effet, être un mélange de vidéos d’archives (soi-disant) authentiques et de fiction pure avec, entre les deux, une interview entre le réalisateur et la « vraie » Abigail Tyler, histoire de pousser davantage le bouchon en ce qui concerne la véracité des événements écoulés. Le pari était vraiment risqué, mais après visionnage de Phénomènes Paranormaux, force est de constater qu’Olatunde Osunsanmi est un génie, aussi bien au niveau de la réalisation que du montage.
Il faut avouer qu’au début du film, on est pris au dépourvu : l’actrice Milla Jovovich apparaît à l’écran, dans ce qui semble être une forêt bleue (plan sorti de « Twilight », sans doute), pour nous avertir que ce qui va suivre est une histoire inspirée de faits réels, et qu’on est libre d’y croire ou non. Elle ajoute également que des noms ont été changés, pour protéger les personnes concernées, apparemment. Puis on enchaîne avec une interview, où la « vraie » Abigail Tyler (campée par Charlotte Milchard) commence à raconter ce qui s’est passé depuis la mort de son « mari » Will. C’est à partir ce moment-là que le mélange « vidéos d’archives/fiction » se fera.
Ce qui fait que The Fourth Kind s’avère être un honnête divertissement, efficace comme il faut, et qui se laisse regarder sans déplaisir. Bien sûr, pour pouvoir l’apprécier comme il se doit, il vaut mieux ne pas se baser sur les performances respectives de Milla Jovovich (sous anxiolytiques tout le long) et de Charlotte Milchard (une des preuves que la formule « basée sur des faits véridiques » est un beau mensonge marketing bien orchestré), encore moins sur l’histoire, mille et une fois usée dans le cinéma du genre. Au contraire, les effets spéciaux employés sur les vidéos d’archives sont spectaculaires, tout comme le vocodeur utilisé, qui fait vraiment froid dans le dos.
Là où le bât blesse, c’est que malgré toutes les tentatives veines de nous faire croire à une vérité quelconque dans tout ce qu’on nous montre, on a du mal à croire justement. En grande partie à cause des images d’archives, qui deviennent floues au moment où les extra-terrestres entrent en contact avec les humains. Mais aussi à cause du scénario déjà vu, et du jeu faussé de certains acteurs. Cependant, Phénomènes Paranormaux reste un film original, dans le sens où il ose se démarquer de ses confrères.
Pour résumer, The Fourth Kind est une belle surprise, qui ne risquera sûrement pas de décevoir les amateurs du genre. Une des sorties de cette seconde moitié de l’été 2010 à ne pas rater !