[CINÉMA] The Forest

The Forest - Natalie Dormer (1)

Ok, donc on tient encore là l’un des supposés gros navets de 2016… 9% sur Rotten Tomatoes, quand même ! Bon, c’est un peu moins pire que Martyrs et ses 7%, vous me direz. Alors je ne sais pas si c’est moi, mais j’ai souvent tendance à apprécier les films que la plupart des spectateurs descendent en flèche. Tout ça pour vous dire que j’ai aimé passer un moment avec Natalie Dormer dans cette fameuse forêt maudite !

Dès les premières images, The Forest de Jason Zada nous rappelle les nombreux remakes US des films asiatiques qui sortaient durant les années 2000. C’était d’abord un sentiment mêlant tendresse et nostalgie, puis c’est devenu un sentiment fait de crainte. Car aucun trait ou presque de ce film d’épouvante ne tranche en sa faveur. Zada pique donc des éléments aperçus à droite à gauche pour ainsi faire peur au spectateur, que ce soit à travers des jump scares plutôt efficaces ou à travers une ambiance oppressante, qui nous fait alors sentir comme le personnage de Sara.

Mais l’intérêt de The Forest réside surtout dans ces fameuses hallucinations dont l’héroïne est victime (malgré la mise en garde formelle du garde-forestier) et comment elles influent sur l’histoire, le scénario et la mise en scène. A l’heure où j’écris mon avis, je n’ai pas encore tout à fait démêlé les différents fils de l’intrigue, même si je pense savoir où le réalisateur a voulu en venir. Dans tous les cas, la dernière demi-heure m’a vraiment secoué, et ce, dans le bon sens. Je trouve effectivement que la folie progressive de Sara est bien travaillée, de même que sa psychologie et ses rapports avec sa sœur jumelle Jess. Je ne tiens pas à vous spoiler le film, mais je crois qu’il y a une réflexion intéressante à tirer de ces antécédents familiaux dont les deux femmes ont été et sont encore victimes.

The Forest - Natalie Dormer (2)

Pour finir, j’aimerais dire un petit mot sur le casting, en particulier sur l’actrice principale, Natalie Dormer. Je l’ai découverte en 2010 dans la série Les Tudors, dans le célèbre rôle controversé d’Anne Boleyn. Un rôle par lequel je l’ai immédiatement appréciée et dont ma réflexion fut la suivante : « Cette fille ne peut laisser les gens indifférents et ira très loin ! » Et j’avais raison, puisqu’elle porte à bout de bras l’ensemble sur ses épaules, dans un rôle alors à l’opposé de celui de la série qui l’a fait connaître. Elle parvient ainsi à incarner sans mal la paranoïa, la tristesse et la folie, soit des sentiments qui sont tout aussi meurtriers les uns que les autres pour son personnage. Je peux également vous parler de Taylor Kinney, mais je serai bref cette fois : je trouve qu’il joue bien l’ambigüité, ce qui fait qu’on ne sait pas sur quel pied danser avec lui.

The Forest réussit donc un tour de force surprenant, en puisant ainsi dans des références vieilles comme le monde, mais ô combien toujours efficaces à l’heure actuelle. Et forcément, avoir une actrice de charme et de talent en tête d’affiche, ça aide.

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