C’est censé être LE gros navet de ce début d’année 2016. Je vous avais d’ailleurs récemment parlé du livre, que j’avais moyennement aimé. Je vous avoue donc que je partais également sceptique, par rapport à sa transposition sur grand écran. Eh bien, contre toute attente, j’ai apprécié les 1h52 de cette 5ème Vague assez sympathique.
Comme je vous le disais au début, je ressortais mitigé de ma lecture du roman de Rick Yancey. Pour moi, ça traînait trop en longueur, tandis que ça s’attardait trop sur les ressentis sentimentaux de l’héroïne et sur son histoire d’amour (impossible) avec Evan Walker. Au contraire, le réalisateur a fait en sorte de tout raccourcir, notamment cette partie-là, et ce n’est pas plus mal honnêtement ! Et, dans le même temps, c’est ce qui constitue principalement la faiblesse de The Fifth Wave sur grand écran.
En gros, d’un côté, ils ont réussi à éviter les passages qui faisaient office de remplissage dans le bouquin (tout en résumant l’essentiel de l’histoire) ; de l’autre, ils ont tellement voulu en faire un résumé que beaucoup de détails, pourtant essentiels pour bien cerner chaque personnage, passent à la trappe. C’est donc, là encore, du moite-moite. On se retrouve ainsi avec un scénario bâclé et tout ce qui va avec : mise en scène peu imaginative, personnages quelques peu clichés (en particulier le Sergent Reznik et Ringer), effets spéciaux laissant parfois à désirer. Mais je ne dirais pas pour autant que le tout est catastrophique. Disons que c’est digeste comme il faut : on prend ce qu’on aime, on laisse ce qu’on aime moins.
Pour les acteurs, j’ai été vraiment surpris de voir qu’ils s’en sortaient bien pour la plupart. D’accord, il est vrai que les rôles qu’ils incarnent sont très clichés (la faute au livre), mais tous remplissent bien le contrat. Chloë Grace Moretz, qui tient le rôle principal, joue bien, mais il faut admettre que cette fille est bonne dans tout ce qu’elle fait (même si elle joue toujours le même genre de personnage). Les deux acteurs masculins, Nick Robinson et Alex Roe, lui donnent assez bien la réplique, tandis que Liev Schreiber est crédible dans le rôle du méchant.
Comme quoi, le film a beau avoir été descendu à l’unanimité, ce n’est pas la catastrophe annoncée, loin de là. Après, si on a lu le livre au préalable, on ne pourra pas s’empêcher de faire des comparaisons incessantes (surtout que le film ne respecte pas beaucoup le scénario du bouquin). Mais ça se regarde, honnêtement.
En bonus : La bande originale est vraiment bonne. Semblable à d’autres B.O. de ce genre de film, certes, mais elle vaut le détour !