Dans le comté d’Hazzard, il y a la famille Duke : l’oncle Jesse, aux blagues bien potaches ; Daisy, la serveuse sexy du coin qui n’hésite pas à se servir de son physique pour des missions d’urgence ; puis les deux cousins, Bo et Luke. Ces deux-là passent leur temps à foutre la merde à Hazzard et à faire des courses-poursuites avec le shérif Roscoe. Ce dernier n’attend qu’une chose : les mettre au trou. Or son vœu va bientôt être exaucé, lorsque le maire du comté, Boss Hogg, chasse les Duke de la ferme familiale…
Est-ce que vous vous rappelez du clip de These Boots Are Made For Walkin », de Jessica Simpson (au passage, sa seule chanson potable à ce jour) ? La belle (enfin, si on enlève sa face de rat) y faisait la pute avec beaucoup de grâce et de distinction, avec sa douce voix de crécelle. Ce qu’elle fait également dans The Dukes of Hazzard. La différence, c’est que si ça pouvait aller durant quatre minutes, ça nous sort par les yeux au bout d’une heure et demie. Je ne connais pas la série d’origine, mais on dirait que les producteurs du film ont réécrit le truc façon années 2000, c’est-à-dire avec une jolie plante verte blonde qui montre son corps, dès qu’il reste des vides scénaristiques à combler. Ça en devient donc tellement pathétique, bien plus que les bouffonneries de Johnny Knoxville et Seann William Scott.
Autre exemple : vous regardez la bande-annonce, et vous avez vu tout le film. Vous regardez les dix premières minutes, vous avez tout vu également. En gros : à part des voitures volantes, des dialogues bourrés d’insultes (et la VF rend ça très déplorable) et une Jessica Simpson au sommet de son art (c’est-à-dire de sa nullité), The Dukes of Hazzard se contente d’emprunter la voie facile niveau dénouement, et ne prend même pas le temps de développer son scénario, à la base déjà bien pauvre. Il reste juste les deux acteurs principaux pour rehausser le niveau de tout ce merdier, même s’ils finissent par en faire trop au bout d’un moment.
Une adaptation à vite oublier, ou à se réserver pour une case horaire vide.