Ancien flic, Milo Boyd est un chasseur de primes, qui travaille « au noir ». Nicole Hurley est une journaliste qui travaille sur une affaire de suicide non résolue. Tous deux se sont aimés, ont divorcé et se haïssent désormais. Et quand Milo a pour mission d’arrêter son ex-femme, il est sur un petit nuage : voilà l’occasion rêvée de se venger comme il se doit ! Tout serait parfait si chacun n’avait pas ses problèmes à régler avec quelques mafieux ou criminels du coin…
Le film commence plutôt bien, avec une présentation expéditive, mais suffisante, des deux héros : l’humour semble être vraiment de mise ici, avec cet homme qui poursuit son ex-femme. Andy Tennant semble adorer se moquer de tous ces couples qui se marient fous amoureux, et qui divorcent avec la haine dans le regard. On apprendra d’ailleurs plus loin que les héros se sont mariés après six mois de vie commune, avant de se séparer neuf mois plus tard. On espérait donc que The Bounty Hunter resterait dans cette veine jusqu’au bout, mais passer le prégénérique vraiment excellent, on retombe vite dans les gros clichés de la comédie romantique du pauvre, saupoudrée d’action, vu que la dernière mode en ce moment (et ça devient vraiment lourd à force).
Pourtant, il y avait Gerard Butler. J’avais beaucoup aimé les deux seuls films avec lui que j’avais vus (« The Ugly Truth » et « P.S. I Love You »). J’adore cet acteur, tant il transpire le charisme et le talent à la fois. Et des gars de son genre, c’est tellement rare dans le septième art. Encore une fois, il excelle. Il peut interpréter n’importe quel personnage, dans n’importe quels bon film et gros nanar, il sera toujours bon dans ce qu’il fait. Et heureusement qu’il est là parce que sinon, j’aurais éteint mon écran avant même la moitié du film, personnellement. Parce que les autres acteurs ne dégagent rien. Pire : ils n’exploitent pas assez (voire même pas du tout) le potentiel de leurs personnages.
Prenez par exemple, dans les seconds rôles, Christine Baranski, qui incarne la mère de Nicole. Son personnage est quand même censé être barré. Et bien Christine, elle, est juste là, devant nos yeux, à réciter son texte, tel un automate mal réglé. Pour en revenir aux têtes d’affiche, Jennifer Aniston joue juste comme il faut, mais je n’arrive pas à aimer cette actrice. Par rapport à Butler, ça sonne faux je trouve (surtout durant les moments où elle essaie de rouler Milo). Bref, pour le casting, zéro sur vingt (en exceptant Gerard Butler bien sûr).
L’histoire, elle, est affreusement banale. Bon, je sais qu’il ne faut pas s’attendre à quelque chose de nouveau et d’évolué dans un film dans ce genre, mais tout de même ! Tout est vraiment recyclé ici : des gags (certains m’ont fait sourire, mais ça s’arrête là) aux rebondissements, en passant par les intrigues (toutes sous-exploitées, et bâclées en deux trois mouvements). Même la bande originale est de mauvais goût, à croire que les producteurs ont décidé de faire une ratatouille des chansons les plus mauvaises de ces derniers temps.
À part Gerard Butler, il n’y a rien d’autre à sauver dans ce Chasseur de Primes. C’est dommage, car la bande-annonce annonçait quelque chose de sympathique. Mais bon, il s’agit juste de la bande-annonce.