En 1994, trois étudiants partent tourner un documentaire dans la forêt noire, lieu de sorcellerie selon les légendes locales. Ce voyage les conduira à leur perte. Un an plus tard, leur film a été retrouvé…
Voici LE film qui a lancé le cinéma « réel » (comprenez par-là « filmé avec un caméscope »). Depuis, on a eu droit à un tas de films du même genre. Mais comme on dit souvent : l’originale est toujours meilleure que la copie.
Mais pour ce cas-ci, c’est le contraire. Tel un Paranormal Activity plus vieux de dix ans (sans l’image numérique des années 2000 donc), The Blair Witch Project s’avère être un énorme supplice soporifique de près d’une heure vingt (heureusement qu’il ne durait pas plus longtemps…), où on attend désespérément le moment où il y aura de l’action.
Déjà, il faut attendre au moins la moitié du film pour qu’il y ait un événement surnaturel qui se produise enfin. Sauf qu’on ne voit pratiquement rien de ce qui se passe ! Le réalisateur (ou devrais-je dire plutôt les acteurs, mais ce n’est pas de leur faute sur ce coup-là) ne fait que dans le suggéré et lorsqu’on doit justement avoir peur, on ne peut pas puisqu’on ne nous montre rien… Et puis, le caméscope n’est pas ce qu’il y a de mieux pour réaliser un film (même si c’était nécessaire ici), puisqu’on se surprend vite à avoir mal au crâne à force de voir les images défiler rapidement.
Heureusement qu’il y a la performance des trois acteurs principaux pour rehausser tout ça ! Chacun d’eux y met du sien, pour rendre ce somnifère un tantinet dynamique et crédible. Et c’est bien grâce à eux en tout cas, car je n’ose même pas imaginer ce que le film aurait été sans eux !
Bon voilà, au moins ça sera dit : Le Projet Blair Witch n’est absolument pas un chef d’œuvre temporelle, mais plutôt un chef d’œuvre qui est devenu un navet au fil du temps. À l’époque, on aurait sans doute flippé, mais en 2010, c’est impossible.