La première partie était très prometteuse et laissait présager une certaine originalité dans le genre de l’horreur et de l’épouvante. Mais voilà, à un moment donné, c’est la débandade et The Jane Doe Identity d’André Øvredal ne parvient plus à emporter le spectateur avec lui.
L’idée de l’autopsie « en direct » me plaisait bien pourtant ! Si le film avait « juste » mis en scène cette autopsie si particulière, durant laquelle on avancerait « dans le flou » comme les deux héros, peut-être que je l’aurais davantage apprécié. Or, le réalisateur a voulu à tout prix se recentrer sur un scénario et des thématiques plus classiques, qui ont été vus mille fois sur grand écran.
Il met en scène également des personnages qu’il tente de nous faire apprécier par tous les moyens. Cependant, j’ai eu plus tendance à m’amuser de leurs réactions surréalistes que de vivre cet enfer à leurs côtés. Le jeu d’acteur est donc décevant concernant Emile Hirsch, au mieux convenable pour Brian Cox. Et le « twist » qui arrive au bout d’une heure est d’un ridicule aberrant !
La réalisation a certaines qualités, bien qu’on en retienne surtout les défauts. Car André Øvredal aurait pu s’en tenir à l’aspect mystérieux de son intrigue, en confrontant davantage le questionnement du rationnel face à celui de l’irrationnel. De même que de se focaliser plus en détails sur notre rapport au corps humain. Mais non, il préfère faire dans la surenchère maximale, avec des esprits par-ci, par-là et des jump scares attendus pour la majorité. Quant à la musique, elle pourrait vraiment participer à la tension générale, or elle est surtout énervante pour les oreilles.
Bref, The Autopsy of Jane Doe est un énième film survendu par les médias, selon moi.