C’est le deuxième reboot de la franchise Spider-Man en quinze ans et celui-là, je ne l’attendais pas avec grande impatience. Le fait qu’il soit intégré au MCU me rebutait à un point, vous n’imaginez même pas ! Or, si je passe outre le fan service à outrance qui ponctue ces deux heures quatorze, je trouve que Spider-Man – Homecoming est un blockbuster tout à fait honorable.
J’ai apprécié le côté fun et teenage façon 80’s de cette nouvelle monture, avec un Peter Parker (dé)complexé auquel on s’identifie d’emblée. Tom Holland arrive à endosser le costume de l’araignée sans problème et, dans le même temps, le personnage est un lycéen (parmi tant d’autres) qui se cherche et doit trouver sa place dans la société. J’ai également aimé la « réécriture » de son personnage, dans le sens où le scénario va l’amener à devoir apprendre de ses propres erreurs et ressortir grandi de son expérience de jeune super-héros. Il a aussi beaucoup de répartie humoristique qui vient compléter cette version rafraîchissante de Spider-Man.
En outre, le point de vue interne du héros est bien retranscrit par la caméra de Jon Watts. Il nous fait ainsi comprendre que Peter est dépassé par les événements, à travers des plans où le personnage est « miniaturisé » à côté des décors (dans lesquels il évolue). Jon Watts fait très peu de scènes de « voltige » (qui est pourtant la marque des films Spider-Man), en mettant en scène son personnage autrement. J’ai trouvé ça également très appréciable, car ça apporte de la fraîcheur à l’homme-araignée.
Maintenant, si j’excepte tout ce que je viens de vous dire, Spider-Man – HomeComing est un énième blockbuster américain estampillé Marvel. On nous sert ainsi :
- des vidéos de Captain America et du Star Wars de temps à autre ;
- des références à certains autres films du MCU (qu’il vaut mieux avoir vus, si on ne veut pas être perdu) ;
- un peu de Tony Stark par-ci, par-là (qu’on ne le voit pas tant que ça finalement, car il sert plus de pilier à Spider-Man).
Concernant le scénario, il est ultra classique et on n’échappe pas d’ailleurs aux clichés (agaçants) qui régissent le genre du teenage movie. Quant au Vautour, il s’agit d’un méchant caricatural – il a de la gueule dans son costume, pourtant –, bien que Michael Keaton ne démérite pas dans son interprétation du personnage. Quant à la volonté de dénoncer le capitalisme, elle est tout à fait louable – même si hypocrite de la part de la firme Disney. Cependant, ça ne suffit pas de faire dire à son antagoniste principal : « Ma famille crève de faim, aidez-moi ! » Même si le « twist » le concernant était assez bien trouvé. À côté de ça, on nous propose des personnages secondaires qui sont « différents » (comme celui de Michelle), mais on reste finalement « en surface » de ces derniers.
Pour conclure, Spider-Man – Homecoming va dans la continuité des films de super-héros les plus récents, malgré le fait qu’il tente de s’en démarquer à minima. C’est aussi un long-métrage qu’on oubliera vite une fois sorti de la salle de cinéma.
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