Après avoir été violée au cours d’une soirée étudiante, Melissa Sordino se réfugie dans le mutisme, ce qui déchaine les railleries de ses camarades (y compris de ses meilleures amies), ainsi que l’incompréhension de ses parents, qui ne reconnaissent plus leur fille. N’ayant personne à qui se confier, l’adolescente s’enfonce de plus en plus dans un trou noir sans fin. Mais malgré cette dure étape, elle va trouver dans l’art un moyen d’exprimer sa colère et ainsi créer un nouveau monde, où elle trouvera la paix…
Il y a des films comme ça, qui vous foutent les larmes aux yeux, le mal (émotionnel) au cœur, la boule dans la gorge, et tout ça en à peine une heure trente ! Speak n’est pas seulement le simple téléfilm qu’on regardera juste par hasard en zappant avec sa télécommande, il s’agit d’un chef-d’œuvre cinématographique, avec un grand C.
Si du côté scénaristique, on en demande encore (avec notamment des moments éludés), on n’est que bouleversé par le ton incroyablement juste de l’ensemble et le jeu de Kristen Stewart, qui signe ici sa plus belle performance. Osons même dire qu’elle remportera d’ici quelques années un oscar, mérité bien entendu. On est également éprouvé par toute cette cruauté et cette violence ressenties à l’égard de Melinda, ainsi que des face à face intenses de cette dernière avec ses ennemis.
Speak vaut donc bien plus qu’un simple Twilight. On espère ainsi que ce modeste téléfilm obtiendra le succès public qu’il méritait tant à sa sortie (parce que le succès critique, il l’a déjà).