Membre de l’armée, Colter Stevens se réveille un matin dans un train, sans avoir aucun souvenir de ce qu’il a fait auparavant. Tentant de comprendre ce qu’il se passe, il questionne celle qui le prend pour son petit-ami, mais une bombe explose avant même qu’il ait le temps d’éclaircir le mystère. Se réveillant cette fois dans un caisson, il réalise qu’il est en pleine mission, qui consiste à empêcher le train où il se trouvait quelques minutes avant d’exploser. Et donc, de trouver et désamorcer la bombe. Et surtout, de trouver le terroriste responsable de cela, afin d’empêcher un autre attentat qui aura lieu au cœur de Chicago…
Je ne sais pas si j’en ai dit beaucoup avec le résumé ci-dessus, mais si c’était le cas, je m’en voudrais beaucoup ! Car Source Code fait indéniablement partie de ces films qui donnent lieu à réfléchir, et dont il faut garder la surprise pour celles et ceux qui ne l’auraient pas encore vu. Autrement dit, on se prend une véritable claque, même après être sorti de la salle de cinéma. Pour ma part, je n’avais pas ressenti ça depuis le chef d’œuvre Black Swan de Darren Aronofsky.
D’emblée, on sent que Source Code n’est pas un film de science-fiction ordinaire. Moi qui ne suis pas un grand adepte du genre, j’ai trouvé ce dernier différent. Car Source Code est un récit science-fictionnel intelligent, où chaque scène donne lieu à réfléchir et, donc, à une interprétation personnelle des événements. Moi qui aime bien réfléchir en regardant un film, j’ai été servi.
Il serait difficile dans cette critique d’expliquer ce que je ressens vraiment. Et puis, je ne veux vraiment pas gâcher le plaisir de celles et ceux qui voudraient, à leur tour, vivre cette expérience dont j’ai été témoin, en vous spoilant l’intrigue. En fait, il faut voir au-delà de la « simple » intrigue du source code. Si je devais comparer, Inception serait le premier exemple qui me viendrait à l’esprit. Sauf que Source Code réussit là où Inception avait échoué : provoquer un sentiment d’intérêt (et pas seulement d’engouement) chez le spectateur, en dépassant son simple scénario.
Car le scénario relève du génie. Oui, c’est vrai qu’on pense par moments au film de Nolan. Sauf que là, il ne s’agit juste pas d’en mettre plein la vue. Oui, on devine facilement qui est le terroriste, mais ce n’est pas là le cœur de Source Code. Le cœur en question, ce sont tous ces sentiments de confusion et de fascination qu’il engendre (ce que je n’avais pas ressenti devant Inception). Oui, en gros, l’histoire est du déjà-vu à la base, mais il y a ce truc qui fait que c’est différent. Et au final, ça se voit et, surtout, ça se ressent.
Porté par Jake Gyllenhaal, un acteur décidément en forme, bien aidé par Vera Farmiga et Jeffrey Wright, Source Code est une pépite rare de la science-fiction et du Septième Art en général. Il est ce que le cinéma hollywoodien devrait être aujourd’hui : du divertissement de qualité et recherché. Des films de ce genre manquent affreusement au paysage cinématographique. Il serait donc temps de changer la donne.