Un jour, dans un royaume enchanté, naquit une jeune fille, dont la peau était blanche comme la neige, dont les lèvres étaient rouges comme le sang, et dont les cheveux étaient noirs comme l’ébène. Ses parents, le roi et la reine, décidèrent de l’appeler Blanche-Neige.
La famille royale vécut heureuse des années durant, jusqu’à la mort de la reine. Le roi devint alors inconsolable. Pendant ce temps, un mal inconnu s’apprêtait à envahir le royaume. Son nom : Ravenna…
J’attendais ce film depuis des lustres ! Je me suis gavé des différentes bandes annonces, et ce, des dizaines de fois ! J’ai été même jusqu’à écouter la bande originale ! Et, enfin, je l’ai vu (en VOST, s’il vous plaît) ! Ce deuxième Blanche-Neige – il y a eu la version avec Julia Roberts juste avant – ne m’a pas déçu, même si je reste un peu sur ma faim concernant certains éléments.
ATTENTION : Pour ceux qui n’auraient pas encore vu le film, ce qui va suivre contiendra sans doute de nombreux spoilers (même si je vais tenter d’en dire le moins possible). Donc je vous conseille de passer votre chemin si vous ne voulez vraiment rien savoir.
Déjà, le fait que l’histoire n’ait rien à voir avec le conte original (à part la première demi-heure) ne m’a pas du tout dérangé, même si je pense que ça pourra en rebuter pas mal. Dans l’ensemble, ça tient assez bien la route : tous les personnages trouvent leur place dans l’intrigue (y compris les secondaires), tandis que chacun a sa personnalité. D’ailleurs, tous les acteurs (à part Charlize Theron et Sam Clafin) jouent très bien leurs rôles respectifs. Celui de la belle princesse innocente et pure colle très bien à Kristen Stewart, qui m’a agréablement surpris ici, comme Chris Hemsworth est parfaitement crédible en chasseur. Il y a aussi le casting secondaire (Sam Spruell dans le rôle du frère de Ravenna, les nains). La grosse déception pour moi est bel et bien Charlize Theron. J’ai trouvé qu’elle n’était pas assez méchante et effrayante, qu’on ne la voyait pas assez. Pour Sam Clafin, le personnage est également un peu laissé de côté.
J’ai également adoré la musique. Comme je vous le disais au début, j’avais écouté la bande originale juste avant de voir le film et j’avais déjà été bien emballé. Eh bien, lorsqu’on l’entend dans le film, c’est encore mieux ! J’ai surtout été emporté par les scènes dans la forêt enchantée (ou le « sanctuaire »), en particulier celle avec le cerf blanc (qui est copiée/collée de Princesse Mononoké de Miyazaki, au passage). D’ailleurs, j’ai eu presque un haut-le-cœur, lorsque les soldats de Ravenna ont tiré sur le cerf (c’est pour dire à quel point j’avais vraiment l’impression d’être aux côtés des personnages, dans ce paradis si parfait). Le générique de fin est également très esthétique ! Lorsque j’ai entendu le titre de Florence + The Machine résonner dans la salle de cinéma, j’ai eu des frissons. Pour la bande originale, c’est donc un sans-faute !
Les effets spéciaux et décors ne sont pas mal également ! Bon après, j’ai été peut-être moins emballé que par ceux du Blanche-Neige de Tarsem Singh (aussi car c’était plus coloré et enfantin).
Sinon, parmi les scènes que j’ai vraiment adorées, il y a : l’intro avec la voix off du chasseur ; celles dans la forêt enchantée ; la fameuse scène de la pomme (avec Kristen Stewart, qui nous livre un jeu d’actrice parfait) ; enfin, celle où Blanche-Neige appelle les soldats à se révolter (là, j’ai senti mon cœur s’emballer, tant c’était parfaitement bien joué et mis en scène).
Pour le scénario, c’est un peu kif-kif. Bon déjà, l’action est beaucoup présente, avec pas mal de combats (même si je m’attendais à plus, concernant la bataille finale, qui est cette fois un peu plagiée sur celle du Robin des Bois de Ridley Scott). Mais on sent qu’il y a aussi des longueurs (pourtant, le film ne m’a pas paru long, non plus). Cela dit, il aurait peut-être fallu que le film dure presque deux heures et demie. Pourquoi ? Car il y a des moments où ce n’est pas franchement crédible. Des exemples :
- quand Blanche-Neige trouve le cheval blanc sorti de nulle part ;
- quand le prince William embrasse la princesse pour tenter de la ramener à la vie (comme s’il savait d’avance que ça allait marcher) ;
- quand le chasseur embrasse (à son tour) Blanche-Neige sur son cercueil (alors qu’il n’y a même pas eu d’histoire d’amour entre eux deux, à la base) ;
- le fait que la jeune femme sache se battre (alors qu’on ne l’avait jamais vu manier l’épée avant).
Il y en a peut-être d’autres, mais ce sont les éléments qui m’ont le plus frappé.
Donc voilà, j’ai bien aimé les deux Blanche-Neige sortis cette année. Mais moins Blanche-Neige et le Chasseur. Ce n’est peut-être pas le film de l’année, mais j’ai passé un très bon moment. J’irai peut-être le revoir, je ne sais pas encore. Sur ce, je m’en vais réécouter la bande originale de James Newton Howard !