Le Marshall Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés sur une île nommée Shutter Island, afin d’enquêter sur la disparition mystérieuse d’une malade mentale. Cette dernière s’est volatilisée on-se-sait-comment, alors que sa cellule était fermée de l’extérieur. Le seul indice qu’elle a laissé est un message, dont le contenu est une suite incohérente de lettres et de chiffres. Un message qui a forcément une signification. De plus, les médecins, les aides-soignants et les infirmières de l’hôpital semblent en savoir bien plus qu’ils ne le prétendent…
D’un côté, j’ai littéralement adoré. De l’autre, je suis déçu par le dénouement, finalement bien trop prévisible à mon goût. Pourquoi ? Parce que le scénario aurait pu être plus complexe que ce qu’il met en scène sous nos yeux, si bien qu’il ne m’a fallu que la moitié du film pour deviner la fin. Et pourquoi est-il si facile de deviner le dénouement bien à l’avance ? Tout simplement parce que Scorsese a eu la (mauvaise) idée de laisser beaucoup trop d’indices tout au long de son Shutter Island, surtout au début, et ce n’est pas très malin de sa part. Personnellement, mon esprit ayant fini par tilter, j’étais tout excité à l’idée de savoir si ma théorie était bien vraie, mais au final, je suis ressorti bien déçu, tellement le scénario et la mise en scène sont d’une facilité déconcertante.
Mais est-ce que notre intérêt pour le film faiblit juste à cause de ça ? Je vous répondrai que non, et heureusement d’ailleurs. Car malgré son sujet presque bateau, Shutter Island recèle de nombreuses qualités dont on ne peut faire abstraction. Déjà, il y a cette grande envie de rendre hommage aux vieux films noirs de l’époque où se passe le film, avec une musique qui met immédiatement dans l’ambiance et des plans sobres, mais bien léchés. Rien que pour ça, le film de Scorsese est à voir, car il s’agit là d’une belle occasion d’assister à un grand moment de cinéma, comme on en voit rarement dans notre vie.
Et puis, il y a Leonardo, le seul, l’unique. Un grand acteur qui n’a plus rien à prouver, et qui continue de nous éblouir à chaque nouvelle performance. Certes, le personnage de Teddy Daniels n’est pas des plus originaux, mais la manière de DiCaprio de se l’approprier et de le rendre « en vie » ne peut que nous le faire apprécier. C’en est de même pour le reste des acteurs (avec une Michelle Williams toujours plus ambitieuse dans ses choix de rôles, même ce n’est pas elle qui domine l’ensemble).
Pour conclure, je vais reprendre le début de ma critique, à savoir que : d’un côté, j’ai littéralement adoré ; de l’autre, j’ai été déçu par le dénouement, finalement trop prévisible. Ce qui ne m’empêchera pas pour autant de revoir ce Shutter Island avec beaucoup de plaisir.