Ayant marre de sa petite vie devenue trop tranquille, Shrek fait un pacte avec l’horrible Tracassin, désirant à tout prix retrouver sa vieille existence d’ogre craint de tous. Le résultat s’avère satisfaisant… au début. Parce que dès qu’il apprend que Fiona est désormais une fugitive recherchée de tous, il comprend qu’il a été roulé. Et le seul moyen d’inverser le sortilège est d’obtenir un véritable baiser d’amour…
Pour moi, c’est la suite de trop. Déjà que le premier volet se suffisait amplement à lui-même (non pas qu’il soit mauvais, mais faire une saga n’était pas vraiment utile). C’est clair et net : auparavant, Shrek pouvait se vanter de réinventer, à sa façon, le conte de fées traditionnel et se moquer des grands classiques (La belle au bois dormant, Pinocchio, Blanche-Neige…), ce qui donnait lieu à de gros fous rires ; aujourd’hui, Shrek est devenu une franchise commerciale comme une autre, soit un immense tiroir à caisse qui a épuisé toutes ses ressources. La preuve avec ce quatrième (et ultime, apparemment) volet, qui ne fait que recycler ce qui a fait le succès de ses trois prédécesseurs (le premier, surtout). Un quatrième film qui ne peut d’ailleurs même pas se targuer d’avoir une 3D réussie.
Parce que dans ce film d’animation, le procédé est absolument I-N-U-T-I-L-E ! Pour tout vous dire, j’aurais vu le film en 2D, ça aurait été du pareil au même. Certains parleront d’une 3D qui utilise surtout la profondeur, moi je parlerai surtout de grosse arnaque monétaire. Donc, jusque-là, le seul film à se servir du procédé qui m’ait vraiment fait de l’effet, c’est StreetDance 3D (Avatar étant loin derrière).
Forever After, en lui-même, n’a vraiment rien pour le sauver, si ce n’est l’humour (c’est déjà ça, me direz-vous). On retrouve ici tout ce qui a fait le succès de l’ogre vert, et qui continue de nous faire rire : le regard implorant du chat potté, la dragonne, Pinocchio et à la limite, Tit’Biscuit (qui a cependant perdu son charisme depuis Shrek 1). S’il n’y avait pas eu tous ces éléments, je n’ose même pas imaginer le résultat (qui est déjà bien mauvais, soit dit en passant). Même les quelques références au premier volet ne parviennent pas à relever le niveau. Quant au scénario… Non, en fait, je rectifie : il n’y a AUCUN scénario (je sais qu’on est dans un film pour enfants avant tout, mais ce n’est pas non plus une raison pour bâcler l’histoire). Néanmoins, en guise de courte consolation, le générique de fin nous fait une petite rétrospective de la saga, avec les moments forts de cette dernière. Les nostalgiques aimeront, sans nul doute.
Un dernier chapitre qui ne restera pas dans les annales (sauf celle du Box-office, sans doute).