Moi aussi, j’ai envie de sauter d’un toit comme Billy Batson et de crier : « SHAZAM ! » Vous l’aurez compris, je vous parle aujourd’hui du nouvel opus cinématographique de la franchise DC Comics : Shazam ! Ce film me laissait d’abord songeur à cause de son concept. Tout compte fait, ce dernier tient la route et est bien couplé avec la noirceur propre à l’univers DC en toile de fond.
Déjà, je dois dire que la scène d’ouverture est impressionnante. D’une part, ça m’a permis de revoir John Glover (l’ex-Lionel Luthor de Smallville) devant la caméra, dans un rôle fait sur mesure. D’autre part, ça me confirme que les films de DC Comics assument leur côté sombre. Cette scène est également géniale, car elle introduit le futur méchant du film et son mobile. Et bon dieu : ce méchant est super bien écrit ! Ça fait un moment que les méchants de films de superhéros manquent de charisme, mais alors celui-là… ! Il a une très bonne backstory pour le coup, et ça se ressent sur la performance de Mark Strong (qui ne pouvait que l’incarner ici).
Ensuite, l’humour est bien amené. Du moins, dans les deux premiers actes du scénario. Après, on en revient (malheureusement) à l’humour façon Marvel pour faire comme le concurrent, histoire d’en mettre pour en mettre. La partie centrée sur la découverte des pouvoirs de Billy en Shazam met en avant ce côté déluré du long-métrage. D’ailleurs, on a également affaire à un « antihéros » avec ses propres fragilités (à l’image de l’antagoniste). Comme un Peter Parker version 2017, Billy se laisse un peu trop emporter par la fougue de sa jeunesse. Ce n’est pas non plus un superhéros modèle et ça contribue au développement de son personnage. Par ailleurs, Zachari Levi et Asher Angel l’interprètent bien (le premier pour son côté humoristique, l’autre pour son côté dramatique). Il y a aussi sa mère biologique, qui n’est pas vraiment aimante — ses propos m’ont déchiré le cœur. C’est donc un personnage auquel je me suis beaucoup attaché.
Enfin, au niveau de l’écriture du scénario, si les deux premiers actes sont bien dosés au niveau de leur durée et des références, le troisième acte — le combat final — s’étire trop en longueur. Certes, les scènes de combat sont bien mises en scène et les effets spéciaux réussis (comme dans le reste du film), mais j’en suis presque arrivé à saturation. Quant au fan-service grossier, on aurait pu s’en passer (surtout avec le caméo final, même si celui-ci est sympathique).
En résumé, le film de David F. Sandberg est un bon divertissement dans son ensemble, avec les qualités et défauts habituels. Les différentes thématiques sont bien amenées et influent qualitativement sur son écriture. Pour ma part, je vous conseille d’aller voir ce blockbuster.